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Plus de 1500 manifestants à Lausanne contre la loi contre le terrorisme

Plus de 1000 personnes sont descendues dans les rues de Lausanne notamment, s'opposant à la loi contre le terrorisme
Plus de 1000 personnes sont descendues dans les rues de Lausanne notamment, s'opposant à la loi contre le terrorisme / 19h30 / 2 min. / le 29 mai 2021
Entre 1500 et 2000 personnes ont manifesté samedi à Lausanne contre la loi fédérale contre le terrorisme soumise en votation le 13 juin prochain. Une autre manifestation a eu lieu à Genève pour dénoncer cette loi sécuritaire "arbitraire et liberticide".

"Cette loi menace le principe même de l'Etat de droit. Les prétendues lacunes qu'elle est censée combler n'existent pas", a martelé une oratrice.

>> Lire aussi : La loi contre le terrorisme menace-t-elle nos libertés?

Une trentaine de collectifs et d'associations ont appelé à manifester. Parmi eux, la Grève du climat, la grève féministe, des mouvements de défense des migrants ainsi que Solidarités, le POP et les jeunes socialistes et Verts.

A leurs yeux, cette Loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT) va étendre les pouvoirs de la police de manière inquiétante. Ils craignent des restrictions drastiques des droits fondamentaux sur la seule base d'indices et de soupçons.

"La base d'une démocratie, c'est de pouvoir émettre une opinion sur l'ordre établi. Avec cette loi, ça ne sera plus possible. Elle stigmatise les mouvements sociaux, elle muselle l'état de droit, tout ça en bafouant la présomption d'innocence et les droits des enfants", déplore par exemple Meriam Mastour, membre du collectif des Foulards Violets. Pour elle, l'assignation à résidence pour des jeunes dès l'âge de 15 ans ou la surveillance d'enfants dès 12 ans posent en effet problème.

Menace terroriste aussi en Suisse

Pour Olivier Feller, conseiller national PLR vaudois, ces mesures sont proportionnées, au vu de la menace terroriste qui existe aussi en Suisse. "La loi contient tout une série de cautèles qui la rendent compatible avec les droits humains et le droit international", insiste-t-il dans le 19h30. "Quant à ceux qui affirment que les manifestants féministes ou écologistes pourraient être embêtés par la loi, cela me fait bien rire. Les manifestants ne sont pas des terroristes au sens de la loi".

ats/fgn

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Une autre manifestation à Genève

Genève aussi a été le théâtre d'une manifestation contre la loi relative aux mesures policières de lutte contre le terrorisme (loi MPT). Ils s'opposaient  aussi à la loi Covid soumise au vote le 13 juin. Environ mille personnes se sont réunies dans la cité de Calvin.

La manifestation a commencé par une action bruyante sur la plaine de Plainpalais. Des participants habillés en partie en blanc ont fait sonner des cloches de vaches, en faisant deux fois le tour de la place. Les manifestants se sont ensuite rassemblés autour d'une scène pour écouter les discours.

Tout au long des discours, les intervenants ont appelé à voter non à la loi Covid et à la loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme. Principalement, les messages ont porté sur une loi Covid jugée "dangereuse" et accusée "d'abolir les droits fondamentaux". La loi MPT risque de permettre des dérives arbitraires, selon les intervenants.

Autorisé, le rassemblement a accueilli différentes organisations dont l'association Stiller Protest (Protestation silencieuse), le mouvement "Mass-voll" et les Amis de la Constitution. Aucun dispositif policier fixe n'était prévu. A 17 heures, aucun incident n'avait été signalé, a indiqué la police.