Le communiqué des autorités rolloises fait suite à une information parue le même jour sur le site Watson.ch. Le média en ligne pointe du doigt un groupe de pirates connu sous le nom de Vice Society qui aurait volé puis publié des données sur le darknet, après avoir inséré un logiciel malveillant dans le système informatique de la commune.
"En proportion, le volume de données concernées est faible. Celles-ci ont été intégralement restaurées depuis des copies de sauvegardes récentes non touchées par l'attaque", a tenu à souligner la Municipalité dans son communiqué.
Elle indique aussi qu'elle a alors immédiatement sollicité le soutien de l'équipe d'intervention de la Confédération en cas d'urgence informatique (GovCERT) et de la Police vaudoise pour l'accompagner dans la gestion de cette situation et coordonner les opérations de restauration du système d'information impacté.
Demande de rançon
Interrogée par 24 heures, la syndique de Rolle, Monique Choulat Pugnale, assure que seuls des courriels ont été piratés et qu'ils ne contenaient aucune donnée sensible sur la commune. Selon le journal, il a fallu dix jours pour que l'informatique de l'administration rolloise redevienne pleinement opérationnelle.
Dans ce genre de cyberattaque, les pirates demandent habituellement une rançon en échange du retour à l'accès aux fichiers cryptés (technique dite du "ransomware"). La syndique de Rolle affirme qu'il y a eu une revendication mais que la Municipalité n'est pas entrée en matière
Attaques en augmentation
En juillet, le groupe Comparis avait été victime d'une attaque au "rançongiciel". Des pirates informatiques avaient bloqué différents systèmes informatiques, dont le site Comparis.ch. Ils exigeaient de l'argent en échange du décryptage des données.
"Il y a très peu d’organisations qui sont suffisamment bien protégées contre les cybercriminels", a affirmé Steven Meyer, directeur Zendata, une société active dans la cyberprotection dans le 19h30. "Il y a une vraie augmentation de ce nombre d’attaques car c’est rentable. Les victimes paient et ces organisations criminelles ont donc davantage d’argent, de moyens de faire plus d’attaques, des attaques plus évoluées et plus efficaces… et donc on en a encore plus", explique le spécialiste.
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asch avec ats