"J'ai dépassé l'âge de la retraite. En accord avec le Conseil d'Etat, mon contrat prendra terme à la fin de la législature" actuelle, indique le Vaudois né en 1956 sur le site du quotidien. L'ancien juge d'instruction cantonal et spécialiste de la criminalité économique avait pris ses fonctions en août 2009.
Nommé juge d'instruction cantonal en 1997, il avait auparavant occupé les postes de juge informateur de l'arrondissement de Lausanne dès 1983 puis de substitut du juge d'instruction cantonal.
Il était arrivé à un moment charnière à la tête de la police cantonale. L'initiative des gendarmes pour une police unique avait été soumise au vote populaire et refusée quelques semaines après sa nomination.
Il avait succédé à l'ancien journaliste Eric Lehmann, poussé vers la sortie en raison d'un différend avec le commandant de la gendarmerie Alain Bergonzoli.
"Commandant ou commandante"
La mise au concours du poste par le Département de l'environnement et de la sécurité (DES) stipule "commandant ou commandante" de la police cantonale. Le futur chef de la police vaudoise pourrait donc tout aussi bien être une cheffe.
Dans 24 heures, Jacques Antenen dit ne pas vouloir s'"immiscer dans le processus de sélection de (son) successeur ou de (sa) successeure". "Féminiser la police a été l'un des leitmotivs de ma direction. Nous avons favorisé le recrutement de femmes dans le personnel et nous avons veillé à l'augmentation de la proportion de femmes dans les postes de direction", dit-il toutefois.
Gérer la désobéissance civile
Selon lui, les grands chantiers à venir pour la police cantonale seront "d'assurer la pérennité de l'Académie de Savatan" et de gérer "les problématiques liées à la désobéissance civile".
"Personne ne voudrait revivre certains moments, comme l'évacuation de la ZAD de la colline du Mormont. L'opération a été conduite comme on le souhaitait, mais ça a été très lourd, et je souhaite que la personne qui reprendra mon poste en soit préservée".
>> Relire : L'évacuation de la ZAD du Mormont était proportionnée, selon le Conseil d'Etat
Il admet aussi que le concept des polices coordonnées "restera un exercice délicat". "Il faudra notamment trouver un équilibre dans la répartition de la facture entre les cantons et les communes", estime-t-il. Et ce sera l'un des autres défis majeurs, selon lui.
ats/vajo