Un symbole LGBTQ sur les agendas scolaires vaudois fait réagir élèves et corps enseignant
Ce discret pictogramme aux couleurs de l'arc-en-ciel figure sur la couverture du nouvel agenda scolaire vaudois des élèves de 9, 10 et 11ème, un logo parmi d'autres symboles comme l'égalité hommes/femmes ou le développement durable. Mais c'est ce symbole arc-en-ciel qui interpelle certains élèves du collège d'Aigle.
"Pour moi la question de la sexualité relève du domaine privé, et c'est un sujet qui n'a rien à faire sur un agenda scolaire", estime l'un des élèves. Si certains n'y voient rien à redire, d'autres ont rayé le drapeau. Le sujet a en tout cas créé des débats auxquels les professeurs n'étaient pas préparés.
Plusieurs enseignants du canton ont d'ailleurs contacté la Société pédagogique vaudoise à ce sujet. Gregory Durand, son président, reconnaît un manque d'information: "Il n'y a pas eu d'indication donnée aux enseignants lors de la distribution de cet agenda et certains ont pu être surpris et n'ont pas su répondre. Cela montre bien qu'il faut aborder cette thématique dans le contexte scolaire."
Aucun militantisme
Le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) vaudois affirme lui qu'il n'y a aucun militantisme pour la cause LGBTQ et que ce pictogramme véhicule les valeurs de respect de la diversité et de l'orientation sexuelle et affective.
Ce pictogramme s'inscrit dans un plan cantonal d'action contre l'homophobie, il représente les valeurs de l'école comme le respect de la diversité
La question de l'homophobie figure d'ailleurs au programme scolaire et le sujet fait partie des priorités du DFJC au même titre que l'égalité des genres, souligne Caroline Dayer, déléguée départementale aux questions d'homophobie et de transphobie. Que l’école doit communiquer sur ces valeurs est inscrit dans la loi sur l’enseignement obligatoire.
Un plan d'action qui prévoit des formations a par ailleurs été mis en place pour mieux outiller le corps enseignant face à ces questions. Dans la posture enseignante, il s'agit de faire passer le message que "chaque élève a le droit d'être qui il est ou qui elle est à l'école", rappelle Caroline Dayer.
Julie Rausis/kb