Le montant de la rançon n’a pas été discuté entre les pirates informatiques et la commune de Rolle

Selon des informations recueillies par la RTS, il n’y a pas eu de négociations de rançon entre les pirates informatiques et la municipalité de Rolle. La commune n’a jamais répondu aux cybercriminels.

Ce sont les pirates informatiques eux-mêmes qui l’affirment dans un échange écrit que la RTS a eu avec eux par messagerie sécurisée. "Nous donnons le montant de la rançon quand les institutions nous répondent. La commune ne nous a pas contactés", écrivent-ils. Les cybercriminels expliquent que lorsqu’ils signalent à une institution qu’ils l’ont piratée, ils lui laissent un délai d’une semaine pour répondre.

Alors pourquoi les autorités n’ont-elle pas répondu aux hackers? Difficile de le savoir à ce stade. Les experts à qui nous avons parlé disent généralement qu’un premier contact est conseillé, ne serait-ce que pour connaître le montant de l’éventuelle rançon. La commune de Rolle, que nous avons sollicitée, n’a pas souhaité faire de commentaire. Elle invoque l’instruction pénale en cours.

D'autres communes "évidemment" dans le viseur

Pour rappel, le piratage informatique a permis aux hackers de dérober des fichiers sensibles sur la commune et ses habitants. Ces données ont été publiées en ligne, sur le darkweb. La RTS avait déjà pu entrer en contact en début de semaine avec les cybercriminels. Se revendiquant comme un "gang", ils expliquaient alors qu’ils allaient "évidemment" s'attaquer à d'autres communes de Suisse. "Nous attaquons beaucoup de municipalités, d'hôpitaux, d'écoles et d'universités."

>> Lire : Les pirates informatiques de Rolle pourraient s'attaquer à d'autres communes suisses

Les pirates, connu sous le nom de Vice Society, disent s'être spécialisés dans le vol de données d'institutions publiques et le chantage: "Nous cryptons les données sur des serveurs et ensuite nous attendons la rançon. Si la rançon est payée, nous donnons les outils à l'entreprise ou à la commune concernée pour retrouver ses données et les restaurer très rapidement." "S'ils ne paient pas, nous publions les documents de leur réseau", ajoutent-ils.