A l'initiative du site militant "Renversé.co", les manifestantes et manifestants se sont retrouvés vers 19h00 sur la place de la gare de Morges. Ils y ont prononcé des discours et scandé des slogans dénonçant les actions de la police. Ils ont aussi déployé quelques banderoles. "La police tue, la presse couvre, la justice blanchit", pouvait-on lire sur l'une d'elles.
Les protestataires se sont ensuite dirigés vers le centre-ville. Cela a donné lieu à quelques échauffourées avec la police, qui a bloqué le cortège et l'a repoussé vers la gare, selon un photographe de Keystone-ATS présent sur place.
Enquête en cours
Pour mémoire, un Zurichois de 37 ans a été tué par les balles d'un agent de la Police Région Morges lundi soir. Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime, qui souffrait de problèmes psychologiques, a menacé les policiers avec un couteau sur l'un des quais de la gare. L'homme est décédé sur place.
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Dans un premier temps, la police avait indiqué qu'elle l'avait immédiatement secouru. Les forces de l'ordre sont toutefois revenues sur cette version, expliquant que le premier geste de réanimation avait été prodigué par un infirmier présent sur les lieux, et ce environ quatre minutes après le dernier tir. Une instruction pénale a été ouverte.
>> La description, seconde par seconde, de la vidéo tournée par un pendulaire qui montre qu'il a fallu 4 minutes pour que la victime reçoive un massage cardiaque : Que montre la vidéo qui fait tant parler?
iar avec l'ats
Jacques Antenen: "On se trouve dans une situation où la légitime défense est avérée"
Invité dans Forum au sujet de sa retraite, le commandant de la police cantonale vaudoise Jacques Antenen s'est exprimé sur l'affaire en affirmant qu'un événement comme celui de la gare de Morges est "extrêmement difficile à traverser pour toute la corporation".
Au vu des images tournées lors du drame, Jacques Antenen estime que la légitime défense du policier est "a priori avérée". "Je considère que c'est un élément que le procureur aura à l'esprit quand il analysera le comportement de cette personne", a-t-il avancé.
Concernant le temps écoulé durant lequel la victime n'a pas reçu d'assistance, le chef de la police vaudoise l'explique en partie par "la volonté pour les policiers de s'assurer qu'ils ne courent plus de danger" et la "sidération provoquée chez les personnes impliquées dans cette affaire".