Jacques Antenen: "Il devient anormal que la Suisse ne soit pas dotée d'un parquet antiterroriste"
La Suisse compte 26 polices cantonales, 26 Ministères publics, une police fédérale (Fedpol), un Ministère public de la Confédération et un service de renseignement. Un "mille-feuilles" qui complexifie la lutte contre la menace terroriste.
"Concernant la problématique du terrorisme, je trouve que la Confédération devrait être renforcée dans ses moyens, que ce soit au niveau du Ministère public ou de Fedpol. Il devrait y avoir une institution dédiée pour suivre ce type d'infraction", explique-t-il.
"Prise de conscience" nécessaire
Et Jacques Antenen de développer ses propos: "Je pense qu'il devient anormal que la Suisse ne soit pas dotée à l'heure actuelle d'un parquet antiterroriste, surtout depuis que nous avons été confrontés à des affaires de ce type qui se sont produites sur notre territoire. Je pense qu'une prise de conscience doit être faite et que les moyens doivent être renforcés."
Sur le terrain, la police est-elle prête à faire face à la menace terroriste? "Elle fait tout ce qu'elle peut pour être prête. La difficulté, c'est que nous ne savons jamais où les attentats vont se produire. Donc nous avons mis en place des moyens pour les policiers de pouvoir prévenir et analyser les comportements de certaines personnes de manière à pouvoir agir le plus rapidement possible lorsque des comportements inquiétants sont constatés. Nous n'avons pas de réponse absolue à ces problèmes et l'affaire de Morges l'a prouvé", relève le Vaudois.
Propos recueillis par Pietro Bugnon
Adaptation web: Jérémie Favre