Parti de Berne, Guy Parmelin a d'abord effectué une brève halte en gare de Fribourg, où il a été reçu par le président du Conseil d'Etat fribourgeois Jean-François Steiert. Il est ensuite reparti pour Lausanne où, dès son arrivée sur le quai, il a été accueilli par les membres du gouvernement vaudois et de la municipalité lausannoise.
Le cortège s'est rendu à un jet de pierre de la gare, sur le site de Plateforme 10, le nouveau pôle muséal lausannois. Après un premier apéro, la huitantaine d'invités ont pénétré dans l'auditorium du Musée cantonal des Beaux-Arts pour une série de discours, entrecoupés par des intermèdes musicaux proposés par un trio à cordes de la Haute Ecole de musique.
Un président humble, très suisse et "bon camarade"
Les différents orateurs ont fait l'éloge du président de la Confédération. Le syndic de Lausanne Grégoire Junod a loué sa gestion de la crise du coronavirus, tandis que le président de l'UDC Marco Chiesa a vanté "la suissitude", "la loyauté" ou encore "le travail infatigable" de son collègue de parti.
Guy Parmelin a mis "son humilité toute vaudoise au service du pays", a continué Nuria Gorrite, rappelant que le canton de Vaud n'avait plus eu de président de la Confédération depuis Jean-Pascal Delamuraz en 1996.
La présidente du Conseil d'Etat vaudois a souligné les qualités de "bâtisseur de ponts" du citoyen de Bursins, notamment dans les rapports entre villes et campagne.
Présidente l'an dernier, Simonetta Sommaruga a salué "un bon camarade" en s'attardant sur leurs deux passions communes, "l'amour de la terre et de la musique." La conseillère fédérale lui a d'ailleurs remis, en cadeau, un panier de pommes de la variété "Rose de Berne".
Appel à maintenir la cohésion nationale
Appelé finalement à prendre la parole, Guy Parmelin a insisté sur la nécessité de maintenir "une cohésion nationale" en dépit des "turbulences" traversées ces derniers mois. "Nous devons rester positifs, unis et entreprenants. C'est aussi le sens de cette fête présidentielle, même si elle se tient avec plusieurs mois de retard et de façon restreinte. Renoncer n'est pas suisse", a-t-il dit.
Nous devons rester positifs, unis et entreprenants. C'est aussi le sens de cette fête présidentielle
Au terme des discours, le directeur du MCBA Bernard Fibicher a proposé une visite-éclair à travers les collections du musée, avant un nouvel apéritif dans l'établissement. Le président de la Confédération et sa délégation ont ensuite repris le train pour Rolle, puis le bus pour son fief de Bursins, où il est né le 9 novembre 1959.
Malakoffs, saucisse aux choux et tarte aux framboises
La fête aurait dû se tenir en décembre dernier, une semaine après son élection, lors de la deuxième vague de coronavirus. "On avait imaginé presque tous les scénarios imaginables, mais il a fallu annuler", s'est souvenu Philippe Parmelin, le syndic de Bursins et cousin éloigné du président de la Confédération.
Après une période en mode veille, l'envie de marquer le coup est réapparue à la fin du printemps. "On s'est dit qu'il fallait faire quelque chose. Guy Parmelin en avait envie, pour la population et pour le canton. Mais son agenda est chargé: une seule date pouvait aller, le 10 septembre", a raconté le syndic.
A Bursins, village d'une centaine d'âmes, un apéro avec la population de la commune, sur inscription, a été organisé sur la place du Soleil, devant l'auberge communale. La salle communale a été aménagée pour accueillir le repas, concocté par le chef de l'auberge. Au menu: malakoffs, saucisse aux choux et tarte aux framboises, notamment, accompagnés du vin du syndic, qui est vigneron-encaveur.
boi avec ats