En charge du Département de l'environnement et de la sécurité, Béatrice Métraux devrait communiquer sa décision dans le courant du mois d'octobre, a confirmé à la RTS le président des Verts vaudois Alberto Mocchi.
Il est prudent, car s'il doit protéger la position de son actuelle conseillère d'Etat - sa décision, et le moment et le lieu de l'annonce - il doit aussi gérer les envies de renouvellement d'une partie de la base, jeune et euphorique, qui pousse. Car peut-être davantage que dans d'autres partis, la section jeune a du poids.
Les Jeunes Verts soulignent en effet que Béatrice Métraux a atteint l'âge de la retraite. Et à 66 ans, la conseillère d'Etat a déjà passé dix ans au gouvernement vaudois, après deux législatures complètes.
Vassilis Venizelos, grand favori
Avec les trois ministres socialistes en place - Nuria Gorrite, Rebecca Ruiz et Cesla Amarelle - elle incarne la majorité rose-verte. Son bilan lui permettrait d'envisager sereinement une réélection, mais les signaux la disent sur le départ.
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Parmi les candidats potentiels, le nom du député écologiste d'Yverdon-les-Bains Vassilis Venizelos, 44 ans, est sur toutes les lèvres. Il n'a jamais caché qu'il prendrait ses responsabilités le moment venu, d'autant que les élues vertes vaudoises du Parlement fédéral, Adèle Thorens, Léonore Porchet et Sophie Michaud-Gigon, se plaisent à Berne.
Retraite de Berne, mais retour possible de Daniel Brélaz
Le député Raphaël Mahaim est un autre candidat possible. Mais tout indique qu'il va être aspiré à Berne où il remplacera Daniel Brélaz. L'ancien syndic de Lausanne quittera en effet le Conseil national en mars 2022.
Si Daniel Brélaz quitte la Coupole fédérale, il pourrait revenir au Grand Conseil vaudois, a-t-il laissé entendre dans les colonnes du Temps. "Tout est ouvert! Je peux peut-être aider à faire un siège de plus", confie-t-il à la RTS.
"Mais rien n'est encore décidé concernant le Grand Conseil. Il y a un certain nombre d'éléments favorables: mes connaissances sur les dossiers climatiques, notamment. A l'inverse, je prends de l'âge et je fatigue un peu. La situation est en cours d'analyse mais je reste une locomotive électorale", a déclaré Daniel Brélaz dans l'émission Forum:
Une envie qui embarrasse les instances du parti. Pour beaucoup, c'est un père en politique, une figure et une inspiration. Les louanges ne manquent pas, comme pour s'éviter une nouvelle assemblée délicate - ce fut le cas en 2019 - où l'on avait débattu de l'avenir de ce monument de la politique vaudoise et romande.
Héritage de Daniel Brélaz
Car l'héritage de Daniel Brélaz est considérable. Les Verts vaudois lui doivent beaucoup, notamment un goût certain pour la stratégie électorale. Les projections de nos interlocuteurs écologistes, "calculette à la main", estiment entre 6 et 10 le nombre de sièges supplémentaires que pourrait gagner le parti au Grand Conseil. Si le PS résiste, cela permettrait au bloc de gauche de faire jeu égal avec le bloc de droite PLR-UDC.
Progresser et renouveler leurs têtes d'affiche est donc la musique qui se fait entendre ces derniers jours chez les Verts vaudois.
Xavier Alonso