Tout se jouait entre quatre personnes: les conseillers nationaux Frédéric Borloz et Isabelle Moret ainsi que les députés cantonaux Sergei Aschwanden et Alexandre Berthoud.
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Après que chaque candidat se soit présenté devant l'assemblée, les 414 membres du congrès - un record - ont largement opté pour un ticket à trois candidats après un court mais animé débat. Ils se sont finalement ralliés à la direction et au comité directeur du parti, qui plaidaient pour trois représentants, tout comme les candidats eux-mêmes.
Deux femmes et un homme
Aucun des autres candidats ne revendiquant le siège de Christelle Luisier, l'actuelle cheffe du Département des institutions et du territoire (DIT) élue au gouvernement lors d'une élection complémentaire en février 2020 en remplacement de Jacqueline de Quattro, a été plébiscitée par applaudissement. Ancienne députée au Grand Conseil (2012-2020) et ex-syndique de Payerne (2011-2020), Christelle Luisier fêtera ses 47 ans dans cinq jours.
Les membres du parti ont ensuite voté pour compléter leur ticket dans la course au Conseil d'Etat. Il n'aura fallu qu'un tour de vote, même si les résultats ont été très serrés. Au bout de la nuit, ce sont finalement la conseillère nationale Isabelle Moret et son collègue Frédéric Borloz qui ont été choisis.
Au total, 413 délégués ont pris part au scrutin. Isabelle Moret a obtenu 230 voix et Frédéric Borloz 227. Ce dernier devance le député au Grand Conseil Alexandre Berthoud de deux petites voix (225 voix). Le député et ancien judoka Sergei Aschwanden ferme la marche avec 138 voix. La majorité absolue était de 206 voix sur 410 bulletins valables.
"Bataille compliquée et difficile"
En ouverture de soirée, le président du PLR Vaud, Marc-Olivier Buffat a parlé d'un "congrès historique" qui laissera des traces pour longtemps, évoquant le renouvellement de génération voulu par les instances du parti. "La bataille s'annonce compliquée et difficile", a-t-il affirmé, pour garder les trois sièges au futur gouvernement.
La bataille s'annonce compliquée et difficile
Désormais privé de ses locomotives Pascal Broulis et Philippe Leuba, qui ont décidé de ne pas se représenter respectivement pour un 5e et 4e mandat, le PLR Vaud doit en effet trouver la bonne formule entre expérience et renouveau pour le scrutin de mars prochain.
ats/vajo
Pas de limitation des mandats
La mini-surprise de la soirée aura finalement été le refus par le congrès de modifier les statuts du parti et de dire non à une limitation des mandats électoraux. La direction et le comité directeur du PLR Vaud avait prévu de la fixer à quinze ans au maximum, soit trois mandats, pour un élu PLR au gouvernement cantonal, et de 16 ans au maximum, soit quatre mandats, pour ses représentants à Berne.
Après un débat nourri, l'assemblée a finalement voté de justesse, par 197 non contre 195 oui, de ne pas modifier les statuts actuels.
Avant ce congrès, les deux actuels conseillers d'Etat Pascal Broulis (quatre mandats) et Philippe Leuba (trois mandats) avaient joué les prolongations pour prendre leur décision de se représenter ou non, faisant durer le suspense et agitant les esprits dans le landerneau libéral-radical vaudois. Le ministre de l'Economie Leuba a finalement annoncé le 12 août qu'il ne se représentait pas, suivi une semaine après par le ministre des Finances Broulis.