L'application "A-Vaud-Test" permet à chaque personne, selon sa commune de résidence, de s'entraîner en se confrontant à 160 questions à choix multiples. Elles sont issues de trois niveaux (fédéral, cantonal, communal) et de quatre domaines (géographie, société, politique, histoire). Il est également possible de passer un examen à blanc avec 48 questions à répondre en une heure.
Faciliter l'apprentissage
"Nous avons voulu quelque chose de ludique et qui facilite l'apprentissage", a expliqué Mélanie Buard, cheffe de la division Communes et nationalité du Service de la population, jeudi lors d'une conférence de presse. A sa connaissance, une telle application est "unique en Suisse", au vu surtout du nombre de questions qu'elle regroupe.
En complément, le canton Vaud a aussi mis en ligne un didacticiel. Les réponses au test y sont développées avec des informations complémentaires, au moyen de textes, cartes animées et autres enregistrements sonores. Comme pour "A-Vaud-Test", cet instrument est disponible sur différents supports (téléphone mobile, tablette ou ordinateur).
Jusqu'ici, soit depuis 2018 et l'introduction de la nouvelle législation fédérale sur la naturalisation, le canton de Vaud mettait à disposition son questionnaire sous forme de fichiers "pdf" statiques. Les deux applications permettent désormais un usage plus fluide et attrayant.
Favoriser les naturalisations
Elles visent aussi à faciliter l'accès à la naturalisation, comme cela est prévu dans la Constitution vaudoise, a souligné le conseiller d'Etat Philippe Leuba. Il a rappelé qu'environ 7000 personnes recevaient chaque année la nationalité suisse dans le canton de Vaud. "Il faut s'en réjouir, car cela prouve que ces gens se sentent chez eux", a dit le chef du département de l'économie et du sport.
Les candidats et candidates peuvent se présenter jusqu'à trois fois au test de connaissances. Il est considéré comme réussi avec au moins 70% de bonnes réponses. Mélanie Buard a toutefois rappelé que le test n'était qu'une étape parmi d'autres pour devenir acquérir la nationalité helvétique. Une personne qui échouerait de peu au test pourrait ainsi compenser cet échec avec une bonne évaluation devant les autorités communales.
Philippe Leuba a aussi insisté sur l'importance de cette "appréciation générale", destinée à évaluer si le candidat est bien intégré. "Pour moi, cela serait de faire partie du club de foot du village", a plaisanté l'ancien arbitre. Et d'ajouter: "Nous ne voulons pas que la naturalisation soit une procédure purement administrative. Elle ne doit pas s'acquérir comme un permis de conduire."
A noter finalement que les deux nouveaux outils ne sont pas réservés à la seule procédure de naturalisation. Toute personne souhaitant tester sa culture générale peut s'y essayer. Le didacticiel pourrait aussi servir dans le domaine scolaire.
ats/jfe