Depuis les années 70 et l'arrivée des premiers jets, le bruit dérange le voisinage. Cédric Péclard, président de l'Association pour la sauvegarde des intérêts des communes broyardes, est toutefois bien conscient que l'aérodrome a aussi un vrai intérêt économique.
"L'aérodrome apporte quand même plusieurs centaines d'emplois. Il y a beaucoup de gens de la région qui y travaillent depuis très longtemps, de père en fils", explique-t-il dans le 19h30.
L'an dernier, 30 millions de francs ont été injectés dans l'économie locale. Pour les années à venir, 300 millions de francs seront investis dans la construction, le renouvellement et l'assainissement des infrastructures.
Négocier pour avancer
Michael Leuthold, commandant de la base aérienne, rappelle qu'en plus de l'intérêt économique, il y a un enjeu sécuritaire. "Nous ne sommes pas là pour nous amuser. Nous somme là pour rendre service, pour contribuer à la protection du pays."
Cette semaine, la base fête ses 100 ans. Au total, près de 3000 personne ont été conviées, sans oublier l'association des riverains. "Notre but n'est pas de faire de l'opposition. On est un organe de négociation. C'est cela qu'on recherche tout le temps, parce que c'est la meilleure manière d'avancer", assure Cédric Péclard.
Crainte des F-35
La flotte actuelle pourrait bientôt être remplacée par des F-35. Cela suscite déjà des inquiétudes parmi les riverains, mais l'armée se veut rassurante.
"Je peux parfaitement comprendre les craintes. Toutefois, l'avion que nous envisageons d'acheter a un taux de bruit comparable aux appareils actuels. De plus, le nombre de vols sera nettement inférieur à aujourd'hui, ce qui fait que l'empreinte sonore dans sa globalité devrait plutôt diminuer", rassure le commandant Michael Leuthold.
Mélanie Beney/asch