La conseillère d'Etat Béatrice Métraux a présenté lundi un état des lieux qui précise le périmètre concerné par la pollution aux dioxines et furanes. "C'est une projection sur la base des 126 sites qui ont été analysés", a-t-elle expliqué devant la presse.
>> Relire : De la pollution aux dioxines découverte dans les sols de Lausanne
La zone s'étend sur une grande partie du territoire lausannois, mais aussi sur le sud des communes du Mont-sur Lausanne et d'Epalinges. Pully et Prilly sont marginalement concernées. Selon les investigations, qui sont toujours en cours, il semble se confirmer que les fumées de l'ancienne usine d'incinération du Vallon sont en cause.
Quatre zones principales concernées
Une carte, consultable sur le site du canton, donne une image plus précise. Cette modélisation délimite quatre zones dont le canton a estimé le niveau probable de concentrations de dioxines (dès 20 ng/kg). Au centre, le niveau - le plus élevé - dépasse les 200 ng/kg.
"L'étendue définitive du secteur concerné dépendra de la méthode de référence retenue par l'Office fédéral de l'environnement", a précisé Cornelis Neet, Directeur général de l'environnement.
Restrictions de consommation
Le canton a décidé de restreindre l'usage des sols lorsque le seuil de 100 ng/kg est atteint. Ces restrictions - qui sont des recommandations - concernent la consommation d'aliments provenant des terrains pollués, notamment de jardins familiaux.
Les cucurbitacées (courges et courgettes), qui accumulent les dioxines, sont particulièrement concernées. De même que les oeufs de poules élevées dans certains secteurs.
>> Relire aussi : Les pollutions aux dioxines devraient être mieux surveillées en Suisse romande
ats/vajo