"La réunion sur un même site de tous les partenaires sécuritaires du canton de Vaud est unique en Suisse", a indiqué l'ECA dans un communiqué. Le nouveau complexe moderne et high-tech est situé au nord de la capitale vaudoise, au lieu-dit de la Grangette dans le quartier de la Blécherette. "Il permettra à l'ECA de prendre un virage digital et organisationnel, l'objectif étant de toujours mieux servir la communauté vaudoise", affirme-t-il.
Une centaine de métiers vont être représentés dans le nouveau bâtiment de 16'500 m2 de surfaces de plancher, avec quelque 280 collaborateurs, jusqu'ici dispersés entre Pully et Lausanne. Les employés emménageront au printemps 2022, les travaux se terminant en mars prochain.
Canton pionnier
L'édifice offre un matériel de très haute technologie, avec de nombreuses salles de conférences et de commandement, hautement sécurisées pour certaines. Outre la formation, une exposition consacrée aux missions de l'ECA, ainsi qu'à la maîtrise des risques incendie et éléments naturels, est aussi proposée.
Mais sa grande particularité, qui fait de Vaud un canton pionnier en la matière, c'est donc de regrouper sur un seul et même site les centrales vaudoises des numéros d'urgence 117, 118, 144 (avec la Centrale téléphonique des médecins de garde, CTMG), lesinfrastructures de l'Etat-major cantonal de conduite (EMCC) et du commandement cantonal de la Protection civile (PCi), ainsi que la future centrale de Gestion coordonnée du trafic de l'agglomération Lausanne-Morges (GCTA).
Allier zones ultrasécurisées et publiques
"Dès 2022, Vaud disposera ainsi d'un outil parmi les plus performants de Suisse en matière de services d'urgence et de conduite en cas de catastrophes", affirment ses responsables.
Les travaux ont débuté en mars 2018. "Les architectes ont dû résoudre une équation complexe lors de la construction, puisqu'il s'agissait de juxtaposer des zones privées, ultrasécurisées pour certaines d'entre elles, et des secteurs publics qui accueilleront plusieurs types de visiteurs", explique l'ECA.
Le bâtiment est également à la pointe sur le plan des exigences environnementales actuelles, souligne encore l'ECA: chauffage géothermique, façades respirantes, matériaux de construction écoresponsables et panneaux solaires sur le toit.
Son coût s'élève à 125 millions de francs, sans la valeur du terrain, acquis il y a de nombreuses années, ajoute-t-il. Aujourd'hui quelque peu excentré, le site sera sur la ligne du futur métro m3 à l'horizon 2031.
ats/vajo