D'ici 2023, il est prévu d'implanter six éoliennes sur deux sites, à La Gittaz-Dessus et au Mont-des-Cerfs. Ces travaux préparatoires ont débuté mercredi dernier après une longue saga judiciaire.
Le projet était en effet contesté depuis plus de vingt ans par des opposants qui dénoncent ses atteintes au paysage. En mars, le Tribunal fédéral a finalement validé le projet. Mais le lancement des travaux et l'arrivée des pelleteuses ont ravivé les tensions.
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Insultes et sabotages
Ainsi, dans la nuit de jeudi à vendredi, des inconnus s'en sont pris à des machines de chantier. Ils ont crevé les pneus de plusieurs tracteurs et ont coupé une conduite hydraulique de pelles rétro.
En outre, les ingénieurs et experts du projet ont subi des insultes et des menaces jeudi soir à l'issue d'une séance d'information à la population. Certains opposants ont tenté de les empêcher de sortir du centre sportif et de repartir en voiture. Les pneus de deux véhicules de Romande Energie ont été dégonflés, raconte l'entreprise.
Plaintes pénales et mesures policières
Romande Energie, les entreprises mandatées et les travailleurs et travailleuses personnellement touchés par ces incident ont décidé de déposer des plaintes pénales. Quant au chantier, momentanément stoppé, il va reprendre prochainement, a confirmé mardi un chargé de communication de Romande Energie.
L'entreprise "regrette infiniment que des activistes s'en prennent directement aux équipes sur place qui ne font que leur travail". Elle a déclenché une cellule de crise en interne pour soutenir ces équipes et mettre en place les mesures de sécurité nécessaires.
Le chantier sera placé sous surveillance 24h/24. Et la police cantonale s'est engagée à mener des rondes régulières de jour comme de nuit.
ats/jop
Michel Bühler s'engage contre les éoliennes
Dans l'après-midi, Michel Bühler avait pénétré dans le chantier et bloqué "très calmement" pendant une heure les activités d'une tractopelle et d'un camion. Le chanteur romand, qui habite Sainte-Croix, est un opposant de longue date au parc éolien.
"Nous avons toujours agi pacifiquement et allons continuer à le faire. Mais je comprends que des gens pètent les plombs. Ils ont raclé la terre et abattu des dizaines de sapins plus que centenaires. Pour moi, la violence est du côté de Romande Energie: qui sème le vent récolte la tempête", a-t-il fait valoir.
Michel Bühler met en cause l'arrêt du Tribunal fédéral de mars, qui affirme que la production d'énergie éolienne peut répondre en tout temps aux besoins du marché. Le chanteur estime que cela est "un non-sens".