Sur les pas de Jean Liermier. Le directeur du Théâtre de Carouge se prépare à ouvrir les portes du bâtiment flambant neuf. Après trois ans de travaux (le chantier a été arrêté pendant plusieurs semaines à cause de la pandémie), le public va pouvoir découvrir les lieux. Les premiers spectacles seront joués en janvier 2022.
Ce nouveau théâtre contient deux salles, une de 480 places et une autre de 135 places. En 2008, Jean Liermier n’a que 37 ans quand il succède à François Rochaix. L’institution a été fondée en 1957 par François Simon et Philippe Mentha.
Né à Annemasse, en 1970, Jean Liermier est tombé dans la marmite théâtrale à l’âge de 12 ans, à l’école, en récitant « Tartarin de Tarascon ». Une passion est née. Il entre au conservatoire de Genève et se forme auprès de Richard Vachoux. L’acteur genevois lui offrira son premier grand rôle, celui de Perdican dans « On ne badine pas avec l’amour » d’Alfred de Musset. Il n’a que 20 ans. Pour la mise en scène, il s’est formé auprès de grandes personnalités comme André Engel (il a été son assistant) ou encore Claude Stratz, l’ancien directeur de la Comédie de Genève. Son dernier rôle sur scène remonte à 2011. C’est celui de Tintin, créé en 2001, dans « Les bijoux de la Castafiore » mis en scène par Dominique Catton en 2001, au Théâtre Am Stram Gram, à Genève.
Depuis 10 ans, il ne fait plus l’acteur. Mais entre-temps, il a monté des opéras, par exemple, « La Flûte enchantée » de Mozart, en 2003 à Marseille, ou encore « Les Noces de Figaro ». Pour Jean Liermier, c’est au théâtre qu’il se sent en sécurité et protégé. C’est là qu’il donne rendez-vous à Karine Vasarino pour raconter son parcours.