Sur Instagram le message n'en finit pas d'être reposté. "Quarante-neuf filles de l'EHL se sont fait droguer ce week-end à des soirées au MAD et ailleurs (...) par piqûres, c’est la nouvelle génération de drogue", indique la publication.
La direction du MAD a répondu mardi sur les réseaux sociaux que la soirée du jeudi 28 octobre a été organisée par l'EHL. La direction de la boîte de nuit a par ailleurs annoncé qu'elle avait déposé une plainte pénale pour calomnie (voir encadré).
Appel au calme
Dans un message électronique adressé à la presse, l'Ecole hôtelière explique pour sa part avoir pris connaissance mardi matin de la publication.
Elle ajoute que pour l'heure aucun cas n'a été signalé, ni par ses étudiantes, ni par les autorités. La police cantonale vaudoise a lancé quant à elle un appel au calme sur les réseaux sociaux, expliquant qu'aucun cas n'avait été déclaré.
Contacté par la RTS, le CHUV a indiqué qu'aucun cas de ce type n’a été accueilli aux urgences entre vendredi et dimanche.
Par ailleurs, l'injection de GHB via une piqûre n'est pas une méthode connue des polices vaudoises et genevoises.
Hausse des agressions au GHB
L'organisateur de la soirée est entouré d'un certain flou. Selon le MAD, il s'agirait de l'EHL. Selon cette dernière en revanche, une association étudiante externe et indépendante aurait mis sur pied l'événement.
Rumeur fondée, fake news ou simple emballement sur les réseaux sociaux? Il est difficile d'en savoir plus à l'heure actuelle. La police lance un appel aux potentielles victimes pour qu'elles s'annoncent.
Les signalements d'agression au moyen de drogues dans les bars et les boîtes de nuit ont en tout cas augmenté en Europe. Au Royaume-Uni, depuis le mois de septembre, la police a reçu 140 rapports sur des incidents impliquant des boissons droguées et 24 impliquant des piqûres. Elle a depuis procédé à de premières arrestations.
Maria Blasco/gma
Le MAD décidé à obtenir la vérité
Interrogé mardi dans Forum, le co-directeur du MAD, Olivier Fatton, indique qu'une plainte pénale pour calomnie a été déposée pour faire la lumière sur cette affaire.
"Nous avons pu remonter à des comptes anonymes qui ont l'air assez bien organisés. Pour nous permettre de casser ces comptes, nous devons engager une plainte pénale. Ce qui nous permettra d'avoir la vérité", explique-t-il.
Le gérant de la boîte de nuit se défend par ailleurs de n'avoir pas pris l'affaire au sérieux. "Nous avons réagi dès l'apparition des premiers messages, contrairement à ce qui a été dit. Nous avons tout de suite communiqué sur les réseaux sociaux pour dire aux potentielles victimes de contacter la police ou le MAD. Jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucun signe concret que ça ait pu exister. Nous sommes inquiets que ce type de choses se passe, mais aussi que ce genre d'informations puisse aller aussi vite et créer des rumeurs, en tout cas ce qui semble être une rumeur pour l'instant", signale Olivier Fatton.