Le développement des énergies renouvelables est l'un des défis que la Suisse doit affronter en matière de climat. Il faut souvent franchir des oppositions multiples pour mener à bien les projets, comme à Sainte-Croix. D'ici 2 ans, 6 éoliennes auront poussé ici sur les hauts de la commune.
Il y a un mois, les premiers coups de pelle avaient suscité la colère: des manifestations avaient eu lieu et des déprédations avaient été commises sur le chantier durant la nuit. Mais depuis qu'il est surveillé, aucun incident n'est à déplorer.
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"Pas un chantier comme les autres"
"Il y a deux choses qu'on ne cautionne pas. La première, c'est le massacre qu'ils font actuellement sur notre paysage. Mais on ne peut pas cautionner non plus les déprédations, et les incivilités qu'il y a eues vis-à-vis des personnes lors de différentes rencontres", a déclaré lundi le président de l'Association pour la sauvegarde des Gittaz et du Mont-des-Cerfs Alain Bonnevaux dans le 19h30 de la RTS.
"C'est pas un chantier comme les autres, c'est les éoliennes de Sainte-Croix! Aujourd'hui, on a l'impression que le chantier démarre et qu'il va poursuivre son chemin. Maintenant, il n'y aura pas de machine arrière", avance la cheffe de projet à Romande Energie Florence Schmidt.
L'histoire des éoliennes à Sainte-Croix dure depuis des décennies. Elle a connu des oppositions, un vote, et même un passage au Tribunal fédéral, qui a donné son feu vert au printemps dernier. C'est la première fois que des éoliennes seront érigées en terres vaudoises.
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Défendre la "qualité" du territoire
"Notre position est difficile aujourd'hui parce que l’arrêté du Tribunal fédéral a donné le départ de ce chantier. Mais ce qu'on peut faire, c’est justement faire venir beaucoup de monde pour voir un peu ce qui se passe", planche Alain Bonnevaux.
Les promoteurs du projet veulent faire des éoliennes de Sainte-Croix une référence, alors que six projets, en Suisse, font face à des oppositions. Le directeur du Pôle Energies HEIG-VD y voit deux raisons principales: d'une part, le fait qu'il s'agisse d'une énergie nouvelle pour la Suisse, pays qui n'a pas de tradition éolienne. "Et deuxièmement, les gens sont attachés à leur territoire. Ils pensent que leur territoire a une certaine qualité et qu'il est important de la défendre.
Après le chantier, le promoteur a promis de remettre en état les environs. Les pales des éoliennes devraient tourner en 2023.
Léandre Duggan, Yvan Thorimbert/vic