La problématique n'est pas nouvelle. Certains quartiers lausannois sont engorgés depuis des années. Mais avec 700 places en moins, la situation ne risque pas de se détendre.
La question est également revenue au Conseil communal, comme en témoigne Xavier de Haller, élu PLR, dans le 12h30: "Plusieurs titulaires de macarons se sont plaints auprès du Service des routes et mobilité. Des pétitions ont été déposées au Conseil communal. La problématique du stationnement est connue. La politique municipale assez dogmatique en matière de lutte contre le transport individuel motorisé est en train de créer un chaos routier au centre-ville de Lausanne".
Penser aux autres mobilités
La question des macarons est un problème sensible. Payer 500 francs par année pour parquer dans son quartier et tourner en rond pour trouver une place ne ravit personne.
"Mais nous ne supprimons pas des places de parc pour le plaisir", a de son côté relevé Florence Germond dans le 12h30. La conseillère municipale socialiste en charge de la mobilité se dit consciente de la tension dans certains quartiers et tente de proposer des solutions.
"Nous essayons de mettre en adéquation le nombre de places disponibles et le nombre de macarons. Nous avons également étendu certaines zones pour les détenteurs de macarons. Par contre, nous ne devons pas penser seulement aux voitures mais à toutes les autres mobilités".
Cette problématique du stationnement est aussi à mettre en lien avec les objectifs du plan climat lausannois.
"La majorité en place a été élue sur ce programme politique. Aujourd'hui, nous savons que nous devons toutes et tous faire un effort, changer quelque chose dans notre mode de vie. C'est de notre responsabilité d'autorité politique d'accompagner toutes celles et ceux qui souhaitent par exemple se déplacer à vélo et d'avoir des infrastructures qui le permettent", a encore relevé Florence Germond.
Aussi à Neuchâtel et Genève
Le débat autour du stationnement ne se limite de loin pas à Lausanne. A Neuchâtel, la suppression de places de parc dans le quartier de Serrières a fait des remous tout comme la non-compensation de 4000 places de stationnement, fin 2020 à Genève.
Dans ces deux cas, le peuple a toutefois accepté la diminution des places.
Du côté de Fribourg, par contre, le Conseil d'agglomération a refusé en avril dernier de restreindre les nouvelles places de stationnement.
Juliette Jeannet/lan