Fin novembre, à la salle polyvalente d'Etoy (VD), on entendait le coq chanter et les poules caqueter. La société d'aviculture vaudoise organisait sa traditionnelle exposition annuelle. Parmi les 250 poules venues de toute la Romandie, laquelle sera la plus belle?
Avec sa blouse blanche, Yves Sahli, membre du jury, observe de près, pèse et mesure les gallinacés. "Une belle poule, avec un beau plumage, une belle corpulence, c'est un signe de bonne santé et c'est une belle reconnaissance pour le travail de l'éleveur", explique le juge.
Une poule sans coq
Depuis quelques années, la poule séduit les particuliers qui sont nombreux à adopter ce petit compagnon à plumes, qui permet en plus de recycler les déchets verts.
"Cet engouement pour les poules est une bonne chose, mais avoir une ou deux poules ne fait pas un élevage", précise Patrick Lüthi, président du comité d'organisation de l'exposition avicole.
Ces nouveaux détenteurs de poules ne s'inscrivent pas dans les sociétés d'aviculture et ne sont pas des passionnés. Ils se contentent d'apprendre les rudiments sur internet.
Règles strictes
Patrick Lüthi reconnaît que cette activité est en recul dans le canton. "Il n'y a plus que onze sociétés vaudoises et environ 4000 membres dans toute la Suisse. Avant, il y en avait pratiquement une dans chaque village."
Aujourd'hui, pouvoir installer un poulailler passe par une mise à l'enquête, une contrainte à laquelle s'ajoutent des règles sanitaires et des conditions de plus en plus strictes pour organiser des concours, sous la pression des milieux de protection des animaux.
Sandra Zimmerli et Katia Bitsch