Deux tiers des clubs vaudois sont prêts à accepter cette règle particulièrement contraignante, moyennant une compensation financière de la Confédération, d'après un sondage mené auprès des établissements vaudois par la faîtière cantonale des discothèques, La belle nuit.
"Quelles que soient les mesures qui vont être prises, on sait qu'elles vont péjorer les clubs", déclare son président Thierry Wegmüller dans une interview accordée en exclusivité à la RTS avant la présentation officielle du sondage mardi matin à Berne. "Ce qu'on demande, c'est d'être indemnisé en cas de rigueur pour les restrictions qui leur sont appliquées", dit-il.
Aggraver les clivages sociaux
Selon le sondage, "le fait de mettre du 2G+ va aboutir à une perte de chiffre d'affaires estimée entre 30 et 75%. Donc il est impératif que la Confédération ne prenne pas cet air délicieusement absent quand il s'agit de payer l'addition", s'agace Thierry Wegmüller.
Selon lui, cette règle des "2G+" risque d'aggraver le clivage dans la société entre les gens vaccinés et non vaccinés. Pour autant, pas question pour lui de fermer complètement les établissements.
"Il y a un intérêt sanitaire à ce que les clubs restent ouverts. En cas de fermeture, les jeunes feront la fête ailleurs, sans aucun contrôle. Vouloir fermer, ça sera laisser la pandémie se développer d'une autre manière", estime-t-il.
Malika Scialom/jop