Publié

La droite vaudoise veut proposer "une vision différente" pour le Conseil d'Etat

La droite vaudoise veut proposer "une vision différente" pour l'élection au Conseil d'Etat. [Keystone - Valentin Flauraud]
La droite vaudoise veut proposer "une vision différente" / Le Journal de 8h / 1 min. / le 22 janvier 2022
A deux mois des élections cantonales vaudoises, l'alliance de droite a officiellement lancé vendredi sa campagne devant la presse à Lausanne. Elle a rappelé son double objectif: reprendre le pouvoir au Conseil d'Etat et consolider sa majorité au Grand Conseil.

Annoncée mi-décembre, cette alliance entre PLR, UDC et Centre - une première depuis 2002 pour l'élection au Conseil d'Etat - a suscité "un nouvel élan" au sein des trois partis, a relevé Kevin Grangier, le président de l'UDC vaudoise. Elle a notamment permis de conclure "des apparentements inédits" dans plusieurs arrondissements en vue des élections en Grand Conseil.

"On ne peut plus dire que nous avons la droite la plus bête du monde", a-t-il ajouté.

Pour Marc-Olivier Buffat, le président du PLR, cette alliance vise à proposer "une vision différente" à la population vaudoise, qui vit avec un Conseil d'Etat à gauche depuis dix ans. Il a vanté les atouts d'une "droite plurielle", qui "assume et revendique" ses différences.

Marc-Olivier Buffat en a profité pour lancer quelques piques à la gauche, qui présentera mardi son ticket rose-vert. Il s'en est pris notamment au "populisme" de ses adversaires, citant en exemple la récente initiative sur le congé parental, mais aussi à leur "iniquité" sur le volet fiscal ou encore à leur "nivellement par le bas" en matière de formation.

>> Relire aussi : Gauche ou droite, le match au sommet pour le Conseil d'Etat vaudois

Chacun son thème

Outre les deux chefs de parti, les cinq candidats au Conseil d'Etat ont pris la parole pour défendre un thème. La ministre sortante PLR Christelle Luisier a parlé durabilité, vantant les bienfaits "d'une croissance qualitative". Pour la transition écologique, "l'approche doit être positive et non pas anxiogène", a-t-elle affirmé.

Ses collègues de parti, les conseillers nationaux Isabelle Moret et Frédéric Borloz, ont mis l'accent sur respectivement la santé et la mobilité. La première a dit qu'elle souhaitait "une meilleure coordination des soins", notamment entre les secteurs public et privé. Son colistier a milité pour de meilleurs transports régionaux, mais aussi pour "une décentralisation des activités économiques."

La centriste Valérie Dittli a dit souhaiter "de bons investissements" dans la formation, par exemple pour l'école en continu. Quant au conseiller national UDC Michaël Buffat, il a promis de faire baisser "la charge fiscale excessive" en vigueur dans le canton de Vaud.

Porte ouverte aux Vert'libéraux

Cette alliance de droite est "destinée à s'élargir à l'avenir", a estimé Kevin Grangier. Il a rappelé que les Vert'libéraux, qui lancent trois candidats sur leur propre liste, restaient "les bienvenus", par exemple pour le deuxième tour du 10 avril.

>> Relire aussi : Trois Vert'libéraux en lice pour le gouvernement vaudois

Le premier tour est, lui, programmé au 20 mars. Il verra notamment s'affronter l'alliance de droite à celle de gauche, composée des trois sortantes socialistes Nuria Gorrite, Cesla Amarelle, Rebecca Ruiz et du Vert Vassilis Venizelos.

Ensemble à Gauche (4 candidats), le POP (2) et les Libres (1) se sont aussi lancés dans la bataille. Le délai pour le dépôt des listes est fixé à lundi midi.

ats/jfe

Publié