Daniel Brélaz, premier écologiste au monde élu dans un parlement national, laisse son siège au Conseil national
Daniel Brélaz ne recevra pas lundi les hommages du Conseil national. Après sa chute dans les escaliers début février, l'ex-syndic de Lausanne est dans un centre de réadaptation. Une fin de carrière qu'il regrette un peu.
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"Je suis un peu déçu, j'aurais voulu finir normalement, jeudi prochain. Mais d'un autre côté, je suis content. Car on aurait dix fois moins parlé de moi et de mon bilan si j'étais parti normalement", dit-il en souriant, lundi au micro du 12h30.
Premier écologiste au monde à avoir siégé dans un Parlement national, le géant de la politique lausannoise a passé au total vingt ans et six mois au Parlement fédéral. Il a également été vingt-six ans à l'exécutif de Lausanne, dont près de quinze ans comme syndic.
Des préoccupations "qui ont marqué le pays"
"Je suis fier, car j'ai visé juste", témoigne-t-il. "Je suis entré au Conseil national avec des nouvelles préoccupations comme l'économie durable, le recyclage et pas seulement les énergies rénouvelables. Quarante ans après, ces préoccupations ont marqué l'avenir de la politique du pays. Si Les Verts sont davantage associés au pouvoir, cela ira bien mieux."
Aujourd'hui, le retraité veut continuer à suivre les affaires, si sa santé le lui permet. Et il n'hésitera pas à donner un coup de main au besoin. Son successeur Raphaël Mahaim a été assermenté lundi. Après avoir siégé une quinzaine d'années au Grand Conseil, l'avocat, âgé de 39 ans, accède pour la première fois au Conseil national.
Maria Blasco/vajo