A trois semaines des élections cantonales, le gouvernement s'est prêté à l'exercice démocratique du bilan. "Nous le faisons dans un contexte international bouleversé. L'injustifiable agression russe en Ukraine matérialise soudainement des risques qui restaient abstraits, tout comme l'a fait la crise du coronavirus", a relevé la présidente du Conseil d'Etat Nuria Gorrite devant la presse à Lausanne.
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Les deux crises montrent la "nécessité d'institutions démocratiques fortes, transparentes, réactives", a déclaré la ministre socialiste, évoquant entre autres les "fake news". Pour surmonter les "changements soudains, nous devons pouvoir compter sur un cadre stable, rassurant" qui puisse répondre de façon efficace et agile aux besoins de la population.
Regard prospectif
Les sept ministres, dont trois ne se représentent pas aux élections cantonales - les PLR Pascal Broulis et Philippe Leuba, ainsi que la Verte Béatrice Métraux - ont passé en revue quelques points saillants, tout en lançant un regard prospectif sur l'avenir.
Entrée au gouvernement en mai 2019 suite au départ de Pierre-Yves Maillard, Rebecca Ruiz, cheffe du Département de la santé et de l'action sociale, s'est penchée sur la gestion de la crise sanitaire. Elle n'a pas toujours été simple ni parfaite, mais "dans l'ensemble les choses se sont bien déroulées".
Les finances saines et solides ont permis à l’Etat de pouvoir absorber les coûts de la crise. Il a pu intervenir massivement pour soutenir la population et les secteurs impactés par la lutte contre le virus. L'enveloppe cantonale pour assumer les coûts du Covid atteindra un milliard de francs, a observé Pascal Broulis.
Miracle économique
Pour Philippe Leuba, chef du Département de l'économie, de l'innovation et du sport, l'économie vaudoise a surmonté de "manière miraculeuse" cette période.
Cheffe du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture, Cesla Amarelle a quant à elle mis en avant les réalisations dans le domaine de l'éducation numérique, dont profitent déjà 20'000 élèves dès 4 ans et 2000 enseignants.
Défi climatique
Quant à Christelle Luisier, la PLR qui a succédé à Jacqueline de Quattro en mars 2020, elle a évoqué le renforcement des droits politiques, de la confiance de la population mise à mal avec le Covid, ainsi que les relations avec les communes.
Finalement Béatrice Métraux a rappelé les nombreuses mesures fortes prises par le canton en matière climatique. Notamment le "sacré défi du plan Climat cantonal qui veut réduire de 50% à 60% les émissions de gaz à effez de serre d'ici 2030.
ats/gma