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Cesla Amarelle dans la tourmente avant les élections cantonales vaudoises

Élections cantonales vaudoises: la conseillère d'État socialiste Cesla Amarelle dans le viseur du PLR
Élections cantonales vaudoises: la conseillère d'État socialiste Cesla Amarelle dans le viseur du PLR / 19h30 / 2 min. / le 11 mars 2022
La ministre vaudoise Cesla Amarelle en charge de l'éducation est malmenée sur plusieurs fronts. Visée par une plainte pénale pour atteinte à l'honneur, elle est désormais accusée d'ingérence dans une enquête indépendante à dix jours des élections cantonales.

L'enquête remonte à 2019 et concerne le licenciement avec effet immédiat d'un professeur de français du gymnase Auguste-Piccard à Lausanne. Des élèves accusaient l'enseignant d'avoir régulièrement tenu des propos salaces. L'affaire avait avait été très médiatisée à l'époque.

L’enseignant, qui avait nié les faits, avait refusé l’offre de 207’000 francs d’indemnités en échange de sa résignation et de son silence. Il se disait victime d’un licenciement avec effet immédiat injustifié et avait recouru contre cette décision. Le gouvernement avait alors mandaté un expert indépendant pour faire la lumière sur les faits.

>> Lire aussi : Visée par une plainte, Cesla Amarelle "regrette avoir blessé une personne"

Modification du rapport?

Or, selon le média en ligne l'Impertinent repris par 24 Heures, Cesla Amarelle aurait demandé et obtenu que le rapport soit modifié. Demander un complément à un rapport indépendant est une démarche tout à fait "usuelle", selon l'avocate de la Direction générale de l'enseignement postobligatoire.

Une attitude au contraire "inacceptable" aux yeux du syndicat Sud, contacté par la RTS. En ce qui concerne le conflit de travail, il est toujours pendant devant les Prud'hommes de l'administration cantonale.

Réaction du PLR

Sans surprise, les adversaires politiques se sont empressés de réagir. A commencer par le PLR. "S'ils devaient se confirmer, les faits révélés constitueraient une entaille significative à la confiance portée à l’égard du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture", écrit ainsi le parti dans un communiqué publié jeudi.

Le Parti socialiste a lui immédiatement défendu sa ministre avec un autre communiqué demandant de "stopper les coups bas" et "de parler du fond."

De son côté, la Société pédagogique vaudoise reconnaît à Cesla Amarelle le mérite de savoir fixer des priorités claires comme l'éducation numérique et d'avancer vite. Mais dit regretter toutefois le manque de consultation sur ce dossier. Le syndicat Sud dénonce lui un caractère parfois "expéditif" de l'action du département de la ministre.

>> Le licenciement d'un professeur de gymnase vaudois fâche les syndicats :

Le gymnase Auguste Piccard à Lausanne. [Google Streetview]Google Streetview
Le licenciement d'un professeur de gymnase vaudois fâche les syndicats / La Matinale / 1 min. / le 8 août 2019

Sujet radio: Martine Clerc/hkr

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