Vingt-cinq personnes ont pris part à l'action, a constaté un photographe de Keystone-ATS. Ses organisateurs - des syndicats ainsi que les associations des ergothérapeutes et du personnel des EMS vaudois - ont dénoncé par communiqué la "discrimination salariale choquante dans le secteur". "Une infirmière gagne moins à l'Hôpital de Morges qu'au CHUV ou à l'Hôpital Riviera-Chablais, où les salaires sont les plus élevés", critique Vanessa Monney, du SSP Vaud.
Disparité des salaires
Deux exemples concrets sont fournis dans une pétition qui a recueilli jusqu'ici environ 4000 signatures en ligne et sur papier. Un soignant diplômé du secteur parapublic de la santé gagnerait 220'000 francs de moins en moyenne qu'au CHUV pour 38 ans de carrière. Pour une auxiliaire et aide en soins, le manque à gagner serait d'environ 235'000 francs.
"Au total, ce sont plus de 114 millions de francs de salaire qui ne sont pas octroyés chaque année aux travailleuses et travailleurs du secteur parapublic de la santé", indique la pétition. Les pétitionnaires - dont font partie les syndicats SSP, Syna, SUD et l'Association des infirmières et infirmiers - tirent ce chiffre d'une étude publiée l'an dernier par la Commission paritaire professionnelle du secteur sanitaire parapublic vaudois.
Négociations "unilatéralement rompues"
Les négociations salariales ont été "unilatéralement rompues" par les faîtières patronales en début d'année, selon la pétition. Ces dernières sont sommées "de reprendre conjointement avec les organisations professionnelles et syndicales les négociations avec les autorités cantonales".
Outre les salaires, la pénibilité et les horaires de travail posent problème, selon Vanessa Monney. "Il est très difficile pour le personnel de pouvoir concilier vie privée et professionnelle", rapporte la secrétaire syndicale. "Nous demandons une diminution du temps de travail et une planification des horaires à plus long terme."
La semaine dernière, des médecins se sont également rassemblés devant le Grand Conseil et ont remis un carton jaune à sa présidente Laurence Cretegny. Ils dénonçaient un rationnement progressif des soins. Les deux actions ne sont pas liées.
ats/cab