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Un élu veut inscrire le "bon sens vaudois" au patrimoine immatériel de l'UNESCO

La semaine de Delphine Gendre - Le bon sens vaudois, le cliché qui fait du bien
La semaine de Delphine Gendre - Le bon sens vaudois, le cliché qui fait du bien / La Matinale / 4 min. / le 8 avril 2022
Le Grand Conseil a soutenu mardi une requête visant à valoriser le "bon sens vaudois". Un postulat demande au Conseil d'Etat d'envisager une journée cantonale du "bon sens vaudois", voire une candidature pour une inscription au patrimoine immatériel de l'UNESCO.

"Ah le beau canton de Vaud! Son chasselas, sa Fête des vignerons, ses impôts heureux, ses fédérations sportives, et … son bon sens", peut-on lire dans le postulat de Nicolas Croci Torti (PLR) et de l'ancien député Yves Ferrari (Les Verts). Cette démarche souhaite apporter "un peu de légèreté en cette période troublée", argumentent-ils dans leur texte.

Nicolas Croci Torti a relevé que l'invocation au bon sens apparaissait plus de 100 fois dans le bulletin du Grand Conseil depuis 2019, soit presque une fois par séance. "C'est une notion politique", a-t-il dit. Le député souligne que le bon sens consistait à "bien juger sans passion", ce qui constitue un "trait de caractère, et même un sixième sens chez les Vaudois".

Les députés ont accepté à une large majorité de transmettre le postulat au Conseil d'Etat, pour qu'il rédige un rapport "plein de bon sens".

>> Le débat sur le "bon sens" en politique dans l'émission Forum :

Le grand débat: Faut-il promouvoir le "bon sens" en politique?
Le grand débat: Faut-il promouvoir le "bon sens" en politique? / Forum / 17 min. / le 12 avril 2022

"Le Vaudois est tout pudeur"

Le "bon sens vaudois" est presque devenu un argument de communication. Ainsi, l'un des slogans de la Banque cantonale vaudoise est "Le bon sens avant tout". Le bon sens fait même partie des critères d'admission à l'Académie de police du canton de Vaud.

En 1973, dans une archive de la TSR, Jean Villard-Gilles décrivait le Vaudois par ces mots: "Un petit mot d'abord sur le langage vaudois. (...) Le Vaudois, la chose est certaine, n'aime pas les mots trop précis, leur exactitude le gêne, sauf quand il s'agit de 3 dl. C'est l'exception quantitative. Pour le reste, il est tout pudeur, la lumière est toujours trop vive. Il redoute la grandeur. Il préfère au beau, le joli qui est du beau, mais... ramoli."

>> Revoir l'interview de Jean Villard-Gilles qui parle du Vaudois :

VAUD - 73.01.09
Gilles et les Vaudois / Vingt-six fois la Suisse / 3 min. / le 9 janvier 1973

Delphine Gendre/vajo avec ats

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L'image des autres cantons

Il y a une dizaine d'années, l'Université de Zurich, en partenariat avec une entreprise de conseil, a tenté de définir l’image de chaque canton dans une étude.

Grâce à un vaste sondage, elle a comparé les cantons selon treize critères comme le snobisme, l'indépendance ou encore le caractère "bünzli", petit-bourgeois conformiste.

Genève et Zurich arrivent en tête pour ce qui est du snobisme. Les plus "bünzli" sont Appenzell Rhodes-Intérieures, Uri, Obwald et le Valais.

Quant au canton de Vaud, il a un fort capital de sympathie, mais pas de trace du "bon sens vaudois" dans cette étude.