"Il m'est dit que Mme Buckle est dans la salle et qu'elle n'a pas le droit d'y être", a annoncé la présidente du Conseil communal Valérie Mausner Leger, alors que la séance avait démarré depuis une vingtaine de minutes.
Selon des images de la chaîne Nyon Région Télévision, qui retransmettait la séance en direct, la présidente lit ensuite un document dans lequel il est spécifié que Elise Buckle, en plus de sa suspension de la Municipalité, n'ose plus assister aux sessions du Conseil communal. "Je suis navrée de vous demander de bien vouloir quitter la salle", lance alors Valérie Mausner Leger à sa collègue de parti.
Tentative de prise de micro
Elise Buckle rétorque qu'elle est venue comme une simple citoyenne et refuse dans un premier temps de partir. La séance est alors suspendue. Après plusieurs minutes de discussions, elle accepte finalement de s'en aller. Avant de quitter la salle, elle tente de s'emparer d'un micro pour prendre la parole, mais elle en est empêchée par des conseillers.
Dans un courriel envoyé ensuite aux médias locaux, Elise Buckle explique qu'elle souhaitait assister à cette séance car "deux préavis importants étaient à l’ordre du jour, sur l'eau et sur l'énergie, des dossiers sur lesquels j'ai travaillé durant de longues semaines et qui me tiennent à cœur".
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Expulsion injustifiée
Selon la Direction générale des affaires institutionnelles et des communes (DGAIC), l'expulsion d'Elise Buckle était injustifiée. Elle avait bel et bien le droit d'assister à la séance à titre personnel.
"Mme Buckle a été suspendue de sa fonction de municipale. Elle n'a donc plus la possibilité d'assister aux séances du Conseil en cette qualité, mais demeure libre d'y assister dans le public, comme n'importe quel citoyen, qu'il soit nyonnais ou non, pour autant naturellement que le huis clos n'ait pas été décidé par le Conseil", a indiqué à Keystone-ATS Jean-Luc Schwaar, chef de la DGAIC, confirmant une information du journal 24 heures.
Pour mémoire, Elise Buckle a été suspendue en février par le Conseil d'Etat vaudois, une procédure pénale ayant été ouverte à son encontre pour une suspicion de violation du secret de fonction. Ses six collègues de la Municipalité lui reprochent d'avoir fait fuiter des informations confidentielles dans le cadre de l'enquête administrative lancée à la suite de dysfonctionnements au sein l'administration communale.
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ats/hkr