Le canton souhaite des forêts riches en biodiversité et sources de bois pour "décarboner la société", tout en participant à l'économie régionale. Il s'agit à ses yeux de la "pierre angulaire" de ce changement énergétique.
Et le défi est de taille. En effet, ces espaces naturels sont soumis à d'importants changements depuis quinze ans, date de la dernière stratégie forestière vaudoise, explique Jean Rosset, inspecteur cantonal des forêts, dans le 12h30.
"Beaucoup de choses se sont accentuées, comme la crise de la biodiversité. La population vaudoise, qui a augmenté, va également de plus en plus en forêt. On commence à voir poindre des conflits d'intérêts entre les promeneurs et les zones de protection de la nature."
Un soixantaine de mesures
En quinze ans, l'économie forestière ne s'est pas améliorée non plus. Pour résoudre ces défis, le canton de Vaud compte s'appuyer sur une soixantaine de mesures. L'impact négatif de la population pourrait être limité, par exemple grâce à des programmes pédagogiques et des principes de "vivre ensemble".
D'autres mesures importantes ont été annoncées: 10% des forêts du canton deviendront des réserves d'ici 2030 et la filière du bois sera soutenue. En outre, la formation de forestier-bûcheron sera revalorisée. Car la relève est pour l'heure insuffisante face aux enjeux qui s'imposent aux propriétaires de forêts.
Julie Rausis/hkr