Le succès rencontré par l'initiative dans tout le canton confirme la nécessité d'une politique familiale plus progressiste et plus en phase avec les réalités professionnelles actuelles, écrit le PS Vaud mardi dans un communiqué.
"Il s'agit d'un signal fort en faveur d'un nouveau modèle. Nous nous réjouissons d'en débattre devant le Grand Conseil", a déclaré Jessica Jaccoud, sa présidente, à Keystone-ATS.
Un long parcours
Reste que le chemin est encore long: le Conseil d'Etat va se saisir du texte et éventuellement élaborer un contre-projet. L'initiative, avec ou sans contre-projet, sera ensuite traitée par le Parlement. En cas d'approbation, elle entrera en vigueur. Dans le cas contraire, elle sera soumise au peuple. Un processus qui peut bien prendre quelques années, estime Jessica Jaccoud.
Le texte était soutenu par les partis de gauche, des associations et des syndicats. Sur les 34 semaines, seize iraient à la femme, quatorze semaines à l'autre parent et quatre semaines seraient à se partager entre les deux parents.
Meilleure répartition des tâches
Outre une meilleure répartition des tâches et une meilleure conciliation entre vie familiale et professionnelle, ce congé est aussi un moyen de lutter contre la discrimination à l'embauche, estiment les initiants. Surtout il permet aux deux parents de tisser un lien fort avec l'enfant dès sa naissance.
Pour rappel, actuellement, la Confédération prévoit un congé de quatorze semaines pour les mères et de deux semaines pour les pères. Le coût du projet vaudois est estimé à 136 millions de francs par an. Son financement serait assumé de manière tripartite par l'Etat, l'employeur et l'employé, à raison de 45 millions environ chacun.
ats/boi