Sur les pas de Cesla Amarelle. La conseillère d'Etat vaudoise Cesla Amarelle nous a donné rendez-vous près de chez elle, à Yverdon, dans un lieu préservé et sauvage qu'elle aime beaucoup: la Grande Cariçaie. Il fait encore frais ce matin, les oiseaux chantent, et la politicienne socialiste se prête volontiers au jeu de la conversation, en forme de bilan sur sa carrière.
Un peu plus de deux mois après sa non-réélection au second tour des élections cantonales, on la trouve sereine, même si le choc n'est pas encore complètement digéré. Non réélue le 10 avril dernier au second tour des élections cantonales, elle quittera son poste le 30 juin prochain, pour laisser sa place au PLR Frédéric Borloz. Un échec majeur pour elle, qui a connu une carrière politique sans accroc important jusqu'ici.
Cette intellectuelle, exigeante, a passé les premières années de sa vie avec sa grande sœur et ses parents à Montevideo, en Uruguay. Ses parents très militants et engagés à gauche n'hésitent pas à lui donner un prénom sous forme d'acronyme : Cesla, pour "Communauté des États socialistes latino-américains". Elle arrive en Suisse à l'âge de 4 ans, quelques mois après le coup d'État de juin 1973, s'installe à Yverdon, où elle vit toujours aujourd'hui avec son mari et ses deux filles.
Après des études de droit à Lausanne et Fribourg, elle est accueillie à l'Université de Neuchâtel où elle est nommée professeure ordinaire de droit constitutionnel et public dès 2015.
Cesla Amarelle rejoint le Parti socialiste suisse en 1999, et grimpe rapidement les échelons politiques: vice-présidence, puis présidence du Parti socialiste vaudois, Conseil communal de Lausanne, puis Grand Conseil du canton de Vaud, elle siège depuis 2011 au Conseil national, jusqu'à son élection au Conseil d'état vaudois en 2017, à la tête du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture.
Elle reste pour l'heure discrète sur la suite de sa carrière.