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La qualité retrouvée de l'eau de la rivière du Boiron après 18 ans d'efforts

La qualité de l'eau du Boiron, une rivière vaudoise, s'est améliorée grâce à un projet pilote lancé en 2005.
La qualité de l'eau du Boiron, une rivière vaudoise, s'est améliorée grâce à un projet pilote lancé en 2005. / 12h45 / 2 min. / le 20 juin 2022
Le Boiron, une rivière vaudoise qui serpente sur 14 kilomètres de Ballens à Tolochenaz avant de se jeter dans le Léman, était un des cours d'eau les plus pollués du canton. Des mesures menées sur 18 ans et qui ont coûté 4 millions de francs ont permis de changer la donne.

Le projet lancé dans le bassin versant du Boiron, à l'ouest de Morges (VD), dans le but de lutter contre la pollution des eaux par les produits phytosanitaires, est un succès. Il a largement contribué à l'amélioration de la qualité des eaux de la rivière et confirmé l'efficacité de mesures agricoles ciblées, a indiqué le canton vendredi dernier.

Nombreux acteurs mobilisés

Initié en 2005 par la Direction générale de l'environnement (DGE) du canton de Vaud, le projet-pilote a été cofinancé par la Confédération et l'Etat de Vaud. Il a réuni un large éventail d'acteurs, parmi lesquels une trentaine d'exploitants agricoles, treize communes ainsi que deux offices fédéraux.

Le projet a bénéficié d'un financement de quatre millions de francs assuré par le canton, la Confédération et les communes.

A l'époque, les eaux du Boiron présentaient des résultats qui ne satisfaisaient pas les critères de qualité espérés. La rivière morgienne faisait partie des cours d'eau vaudois où de nombreux produits phytosanitaires étaient détectés: la qualité biologique de l'eau s'en ressentait, passant de bonne à l'amont à très mauvaise à l'embouchure dans le lac.

Trois mesures principales

Trois mesures distinctes ont permis de réduire le transfert d'herbicides dans le Boiron. L'installation d'une station collective de lavage a contribué à une "diminution drastique" des pertes dues au nettoyage des pulvérisateurs.

Deuxièmement, diverses mesures de substitution, suppression ou réduction des herbicides, combinées à des désherbages mécaniques sur un total de 600 parcelles (1000 hectares) ont permis de réduire les pertes directement dans les champs. Et troisièmement, des formations continues ont été proposées aux agriculteurs.

En charge du suivi de la qualité des eaux, la Direction générale de l'environnement a analysé quelque 600 échantillons durant toute la durée du projet pour dépister plus d'une centaine de substances. "D'un point de vue biologique, les analyses ont graduellement constaté une amélioration de la situation avec le retour de plusieurs espèces d'insectes aquatiques sensibles en aval du cours d'eau".

Voir l'état des cours d'eau avec l'Observation nationale de la qualité des eaux de surface (NAWA)

ats/cab

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