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Le canton de Vaud veut plus de nature en ville pour améliorer la biodiversité

Deux personnes marchent devant un arbre au bord du lac Léman lors d'une journée ensoleillée d'automne, samedi 19 octobre 2013 à Lausanne. [Jean-Christophe Bott]
Le canton de Vaud veut plus de nature en ville pour améliorer la biodiversité / Le 12h30 / 2 min. / le 23 juin 2022
Le canton de Vaud veut en faire plus pour la biodiversité. Les autorités ont tiré jeudi un premier bilan de leur plan climat, deux ans après son lancement. Le Conseil d'Etat propose une nouvelle série de mesures, notamment pour développer les espaces verts en ville.

Le gouvernement vaudois souhaite investir 4,5 millions de francs pour aider les communes à aménager des points d'eau et de la végétation dans les zones bâties. Objectifs: amener de la fraîcheur en cas de canicule et permettre aux sols d'absorber efficacement les fortes précipitations. Le Conseil d'Etat soutiendra aussi des actions de dégoudronnage.

Mesure utile?

Mais planter des arbres, comme dans une zone résidentielle à Préverenges où les médias étaient conviés, n'est-ce pas une mesurette face au défi du changement climatique?

"La canopée tend à diminuer dans le canton de Vaud. Il faut donc donner une impulsion pour rappeler qu'on ne peut pas simplement remplacer un arbre par un autre lorsqu'on le coupe, mais qu'il faut aller plus loin", défend Catherine Strehler-Perrin, cheffe de la division cantonale biodiversité et paysage, dans le 12h30.

"L'objectif aussi, en soutenant une commune, est d'entrer en communication avec elle, de voir l'importance de cette nature pour la qualité de vie des habitants. On va exposer de manière plus générale l'importance du vert et pas simplement de l'arbre, ou du mètre carré dégoudronné. On l'invite à avoir une réflexion sur son plan d'urbanisme, sur ses jardins communautaires, sur l'aménagement des écoles", détaille Catherine Strehler-Perrin.

Parmi les autres mesures présentées par le canton, l'amélioration de la biodiversité à travers l'augmentation des réservoirs biologiques. Le but est de réduire les risques d'extinction des espèces prioritaires.

Au total, 173 millions de francs ont été engagés pour ce Plan climat, afin d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Deux tiers des 105 mesures du plan sont en cours de réalisation. La conseiller d'Etat en charge de l'environnement Béatrice Métraux a dit sa "fierté" et sa "satisfaction" sur ce qui a été accompli jusqu'ici. "On avance très bien", a-t-elle encore affirmé, à quelques jours de son départ à la retraite.

Bilan des émissions

Un nouveau bilan carbone cantonal basé sur les émissions de 2019 a été réalisé pour mesurer bientôt les premiers effets du Plan climat vaudois. Il ressort de ce bilan que les émissions de gaz à effet de serre du canton atteignent près de 12,3 millions de tonnes d'équivalent CO2 annuelles.

C'est la première fois que sont intégrées les émissions extraterritoriales, dues par exemple à des biens qui sont consommés dans le canton mais produits ailleurs.

Par rapport au bilan de 2015 (donc sans les émissions extraterritoriales), les émissions ont augmenté de 1,7% dans le canton de Vaud. En tenant compte de l'augmentation de la population, soit en calculant les émissions par habitant, une baisse de 2,6% a toutefois été constatée.

Par secteurs, les bâtiments (-5,1%) et l'agriculture (-0,8%) ont moins pollué entre 2015 et 2019. Le transport individuel motorisé a, en revanche, émis davantage de gaz à effet de serre (+7,3%).

A noter que le canton de Vaud penche déjà sur un Plan climat de deuxième génération, attendu pour 2024.

Julie Rausis/jfe avec ats

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