En 30 jours, plus de 1800 nuitées ont été comptabilisées dans cet accueil d'urgence provisoire. Chaque soir, 60 personnes sans-abri ont dormi dans ce campement. Les membres du collectif 43m2 y ont assuré un accueil et un accompagnement 24 heures sur 24.
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Ces derniers jours, les militants ont dû lever le camp, respectant ainsi le délai de départ imposé par la HETSL. "Au-delà de la fatigue, c'est beaucoup de déception, notamment de ne pas avoir eu de relais politique. On a toujours dit que c'était un hébergement transitoire. On a voulu faire cette transition, en pensant peut-être naïvement que les politiques allaient prendre la suite. Cela n'a pas été le cas. Aujourd'hui, c'est beaucoup de tristesse et de colère", explique l'une des activistes du collectif 43m2 dans le 12h45.
"Le canton dit vouloir faire des évaluations. L'évaluation est là, sur le terrain, elle est assez évidente", poursuit-elle.
Retour dans la rue
Aucune solution durable n'a été trouvée. Faute de places dans les structures d'accueil, notamment de nuit, la plupart des personnes qui ont résidé sur le campus de la HETSL vont retourner dans la rue.
"Cela fait 25 jours que je suis ici et ça aide beaucoup. Pour nous, la liberté c'est comme une petite maison à nous. Je m'y sentais en sécurité", témoigne anonymement un sans-abri.
Une table ronde officielle réunissant plusieurs partenaires est prévue fin août pour discuter de la politique du logement et du sans-abrisme à Lausanne.
Lorence Milasevic/jfe