Selon les informations obtenues par la RTS, confirmée par son parti mardi, Adèle Thorens renonce à un second mandat et quittera Berne l'année prochaine après 16 ans de politique au niveau fédéral, mais une seule législature au Conseil des Etats.
"Après 20 ans de vie d'élue, (...) Adèle Thorens Goumaz a décidé qu'il était temps d'ouvrir un nouveau chapitre dans sa vie", écrivent les Verts vaudois, remerciant une "voix écoutée et convaincante en matière d’environnement et d’économie circulaire".
Conseillère nationale entre 2007 et 2019, la Vaudoise avait été élue à la Chambre haute en 2019 en ayant devancé la socialiste Ada Marra au second tour. Elle avait créé une véritable sensation en reprenant, à la faveur de la "vague verte", le siège historique du Parti socialiste vaudois qu'il occupait depuis 20 ans.
"Le bon âge pour commencer autre chose"
Son élection incarnait, bien au-delà du canton de Vaud, la recomposition de la gauche. Ce départ constitue donc une relative surprise.
Dans une interview publiée mardi par 24 heures, Adèle Thorens évoque une question de parcours personnel et de timing: "J’ai 50 ans et je pense que c’est un bon âge pour commencer autre chose, une nouvelle vie, prendre un nouveau départ. [...] C’est plus facile de partir maintenant, alors que les Verts sont dans une forme olympique."
La voie libre pour Pierre-Yves Maillard?
Cette nouvelle, confirmée par plusieurs sources, pourrait rebattre les cartes de la course aux Etats lors des élections fédérales de 2023 et favoriser l'élection du conseiller national socialiste Pierre-Yves Maillard. Le second siège du canton de Vaud à la Chambre des cantons est occupé actuellement par le PLR Olivier Français.
Les Verts vaudois ont précisé que le processus visant à élire le ou la candidat-e à la succession d'Adèle Thorens à la Chambre haute "sera communiqué prochainement".
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Stéphane Deleury/jop