Ce bateau est présenté comme étant celui du futur. Les concepteurs de MobyFly, qui rêvent de le voir naviguer bientôt sur le Léman et le présentent à la presse avant même de l’avoir terminé, veulent être les premiers à mettre à l’eau un tel navire.
"L'avantage de ce bateau est qu'il a des ailes sous-marines, qui lui permettent de se lever une fois une certaine vitesse atteinte", explique Anthony Girardin, vice-président de Swiss Association for Zero Emission Boat. "Cela permet de réduire de 70% la consommation d'énergie et évite de créer des vagues et de perturber des écosystèmes à l'entour."
Dix millions de francs sont recherchés pour développer ces bateaux dans leur version électrique ou à hydrogène. Une quinzaine d’acquéreurs potentiels ont déjà notifié leur intérêt.
La CGN lance un hybride
Mais sur le Léman, malgré les développements, le zéro émission n’est pas encore pour demain. La CGN vient de présenter son nouveau bateau de 700 places. Il est hybride, avec de l’électricité pour les phases d’approche et du diesel le reste du temps.
"Le zéro émission du point de vue technologique existe", explique Benoît Gaillard, président du Groupe CGN SA. "On sait faire fonctionner des bateaux avec des batteries, avec de l’hydrogène peut-être. Ce qui manque, c’est d’industrialiser cela et d’implanter ces dispositifs sur des bateaux aussi grands que celui-ci et de faire en sorte qu’il puisse fonctionner toute la journée avec des recharges qui sont très courtes et une fiabilité élevée."
La première mise en service pour le bateau hybride de la CGN est prévue à la fin de l'été 2023, entre Lausanne et Evian.
Pour l’instant, seules des navigations tests sont prévues sur le Léman pour les bateaux MobyFly. Leurs concepteurs disent en revanche avoir obtenu un accord pour les faire naviguer sur la Seine lors des JO de Paris en 2024.
Claude-Olivier Volluz