A l’heure actuelle, Vaud est le seul canton romand à ne pas proposer de manière systématique des cours d’économie familiale et d’éducation nutritionnelle à tous les élèves, quelle que soit la filière suivie, a rappelé Stéphane Montangero, auteur de la détermination. Le canton semble ne proposer actuellement qu’une option, en alternance avec les activités créatrices et manuelles, mais aucune obligation.
Or, il s’agit là d’une question de société bien plus large que la seule cuisine: apprendre à se nourrir de manière saine et équilibrée, mais aussi questionner la future répartition des tâches au sein du couple, de la famille, estime le socialiste.
Problèmes d'obésité
Avec les problèmes d'obésité actuelle, on doit vraiment faire quelque chose, a abondé l'UDC Aliette Rey-Marion. Il faut très vite apprendre à bien manger, a poursuivi Vincent Keller d'Ensemble à gauche et POP.
Certains députés, dont le PLR François Cardinaux ont estimé que cette éducation devait se faire dans le cadre familial et non à l'école. D'autres ont craint des coûts pour les communes qui devraient équiper leurs écoles de cuisine, à l'instar de l'UDC Jean-François Thuillard.
Jean-Daniel Carrard (PLR) s'est dit sceptique: "Ces heures supplémentaires vont encore faire gonfler le système éducatif actuel", a-t-il estimé.
Projet pilote
Pour sa part, le nouveau ministre de l'enseignement et de la formation professionnelle Frédéric Borloz a annoncé qu'un projet pilote avait été lancé par son département en collaboration avec la Haute école pédagogique. Il permettra d'aborder en cours cinq problématiques en relation avec l'alimentation. Les rendre obligatoire ou non? "Il faudra faire une pesée d'intérêt", a-t-il déclaré.
Au vote, la détermination a été acceptée par 65 oui, 47 non et 13 abstentions. Le Conseil d'Etat a trois mois pour y répondre.
ats/hkr