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La facture d'électricité de l'EPFL va passer de 10 à 45 millions de francs

L'EPF de Lausanne a perdu vingt places cette année et se retrouve au 36e rang. [Keystone - Laurent Gillieron]
La facture d'électricité de l'EPFL va passer de 10 à 45 millions de francs / La Matinale / 41 sec. / le 21 septembre 2022
La facture d'électricité de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) va "probablement" atteindre 45 millions de francs les deux prochaines années, soit quatre fois plus qu'actuellement, indique son président. Une cellule de crise a été mise sur pied.

"La cellule de crise épluche les diagrammes de consommation et prépare des mesures pour consommer substantiellement moins cet hiver", déclare Martin Vetterli dans un entretien diffusé mercredi par 24 Heures.

Sans vouloir "préjuger des propositions" que la cellule de crise va faire "très bientôt", il énumère quelques pistes "évidentes", comme le chauffage limité à 19 degrés et une attention accrue sur les lumières, "qui représentent presque un quart de [la] consommation d'électricité" de l'EPFL. Pour 2022, la facture se monte à 10 millions de francs.

>> Lire à ce sujet : Commune par commune, la carte des hausses du prix de l'électricité en 2023

Fermeture de campus pas exclue

Martin Vetterli envisage également une réduction de certaines activités du site. Pendant le confinement de la première vague du Covid-19, l'EPFL a baissé sa consommation de 30%, relève-t-il. "La Confédération nous demande de faire des scénarios à -30%, -50% et -60%. Réduire de 30%, c'est le lockdown, on sait faire", qui n'exclut donc pas une fermeture du campus.

"Nous ne sommes pas le CHUV", explique le Zurichois. "Nous sommes une institution très importante qui fait avancer la recherche, mais à la fin, sauf certains secteurs critiques qui seraient épargnés, s'il fallait tout couper un moment, il n'y aurait pas mort d'homme", relativise Martin Vetterli.

En cas de coupure d'électricité, l'animalerie, les infrastructures critiques liées à la sécurité et les centres de données seraient les seuls secteurs maintenus, ajoute-t-il.

>> Lire à ce propos : Chauffage, éclairage ou décos de Noël, tour d'horizon des mesures prises en Suisse pour économiser l'énergie

Nouvelle centrale thermique

L'EPFL a inauguré au début septembre une nouvelle centrale thermique, fonctionnant grâce à un pompage dans le Léman. Résultat: 54% de l'énergie nécessaire au site est fournie par la nouvelle centrale, soit par l'eau du lac. Le reste provient de l'électricité (40%) et du gaz (6%). Le mazout, avec lequel fonctionnait notamment l'ancienne centrale, a totalement disparu du campus.

>> Le reportage du 12h45 sur la nouvelle centrale de l'EPFL :

Energies propres: l'EPFL inaugure une nouvelle centrale thermique destinée à chauffer et refroidir son campus
Energies propres: l'EPFL inaugure une nouvelle centrale thermique destinée à chauffer et refroidir son campus / 12h45 / 1 min. / le 8 septembre 2022

ats/lan

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Le CERN va devoir économiser aussi

Comme la majeure partie des grandes entreprises ou organisations de Suisse, le CERN, à Genève, a également dû prendre des mesures pour faire face au défi de la hausse du prix de l'électricité.

Pour faire des économies, l'arrêt technique de fin d'année débutera deux semaines plus tôt. L'exploitation des accélérateurs de particules sera, en outre, réduite de 20% en 2023.

Au plus fort de sa consommation, le CERN utilise l'équivalent du tiers de l'énergie nécessaire pour alimenter la ville de Genève.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Le CERN va aussi devoir économiser de l'électricité
Le CERN va aussi devoir économiser de l'électricité / L'actu en vidéo / 30 sec. / le 1 octobre 2022