Pour l'heure, le Conseil d'Etat vaudois ne tranche pas l'épineuse question de la durée des études où plusieurs variantes s'affrontent: 10 ans d'école obligatoire, plus quatre de gymnase, ou 11 ans plus quatre.
Le canton explique "entendre" la volonté d'harmonisation des formations gymnasiales à quatre ans. S'il n'est pas favorable à l'allongement des études, il est conscient qu'une opposition de principe ferait courir le risque de voir les titres obtenus par les Vaudois non reconnus pour entrer à l'Université ou dans une Haute Ecole.
Quelles que soient les options retenues par la Confédération, le Conseil d'Etat demande une grande liberté pour l'organiser, écrit-il dans un communiqué. Cette révision offre des opportunités de repenser la transition entre l'école obligatoire et postobligatoire, ainsi que de valoriser la formation professionnelle.
"Quand on demande plus de liberté dans l'organisation de ce gymnase en quatre ans, on sait ce qu'on veut: de la souplesse dans la gestion de nos locaux, de la souplesse aussi dans la mise en vigueur du délai (2032, ndlr) qui nous est imposé. Peut-être qu'on n'arrivera pas à avoir les professeurs formés et qu'on repoussera d'une année. Mais aujourd'hui, le défi est énorme, ça va aller très vite une fois que la Confédération aura défini sa position", détaille le conseiller d'Etat vaudois Frédéric Borloz dans Forum.
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Plus d'exigences au gymnase
L'allongement de la durée devrait permettre d'avoir une formation plus exigeante tout en travaillant à limiter le redoublement, qui est important. Aujourd'hui, près de 40% des élèves terminent déjà leur gymnase en quatre ans, note le Département de Frédéric Borloz.
Toute reste ouvert concernant la mise en oeuvre d'un gymnase vaudois en quatre ans - Jura et Neuchâtel devraient aussi passer de trois à quatre ans. Deux variantes principales font débat: 10 ans d'école obligatoire plus quatre de gymnase, ou 11 ans plus quatre, sans oublier les formules intermédiaires. La droite s'oppose à un allongement des études, les syndicats défendent la solution 11+4.
Délai très court
"L'enjeu de ces prochains mois sera de trouver la voie à suivre", écrit le canton. Cela constituera un "enjeu majeur" avec de nombreuses répercussions pédagogiques, ainsi qu'en ressources humaines, immobilières et financières.
La date de 2032 pour que les premiers élèves concernés débutent leur formation en quatre ans est un "réel défi difficile à relever".
ats/hkr