Organisé par la Fédération syndicale SUD, la Fédération des sociétés de fonctionnaires et du parapublic vaudois (FSF), le Syndicat des services publics (SSP Vaud) et la Fédération des associations d'étudiants (FAE), le rassemblement a débuté vers 17h30. Il s'est tenu devant le bâtiment du Département des finances et de l'agriculture (DFA), à côté de l'Hôtel de la Paix au centre-ville.
"Pleine indexation" et "Hausse des salaires" pouvait-on lire sur différentes banderoles ou pancartes. Environ 350 personnes ont participé à la manifestation, selon un décompte de Keystone-ATS. Parmi elles, des syndicalistes, du personnel des secteurs public et parapublic et des étudiants. L'appel des syndicats a notamment été suivi par le POP Vaud.
Cinq revendications principales
Ils exigent concrètement du gouvernement cantonal qu'il indexe intégralement les salaires de la fonction publique et du parapublic sur la base de l'indice du coût de la vie d'octobre 2022, d'augmenter le montant de cette indexation, d'indexer aussi les prestations telles que l'aide sociale, les bourses d'études, les rentes AVS ou AI ainsi que les prestations complémentaires.
Ils demandent aussi l'ouverture de négociations sur l'indexation des indemnités qui existent pour leur travail (indemnités pour le travail de nuit, du samedi, du dimanche, indemnités kilométriques, etc). Autre revendication: une hausse des salaires pour tous de 100 francs afin de compenser l'augmentation des primes maladie.
"Négociations immédiates"
Pour rappel, le Conseil d'Etat prévoit une dépense de 71 millions de francs pour l'indexation des salaires dans son projet de budget 2023. Selon les syndicats, cette somme globale couvrirait à peine la moitié de l'indexation à 3,6% sur une année. Ils évaluent plutôt à environ 150 millions de francs le montant nécessaire pour le public et le parapublic, indiquent-ils dans leurs communiqués.
L'Etat de Vaud a "les moyens budgétaires et les réserves financières pour donner la pleine indexation que nous demandons. Les négociations doivent s'ouvrir immédiatement", écrivent-ils.
De son côté, la gauche radicale du POP annonce déjà via un communiqué qu'elle déposera un amendement au Grand Conseil lors des débats sur le budget pour augmenter "largement" ces 71 millions.
Précarité estudiantine
La faîtière des étudiants exige également l'indexation intégrale des bourses d'études et des salaires, issus de "petits boulots et de contrats précaires", ainsi que la mise en place d'aides "inconditionnelles".
Les biens et services de premières nécessités comme la nourriture, le logement ou les transports doivent être subventionnés, revendique la FAE dans un communiqué. La question des prix des repas à l'Université de Lausanne (UNIL) a été, par exemple, récemment thématisée en organisant un repas à prix libre sur le campus. L'événement a connu un large succès, selon la faîtière.
ats/fgn