La commune de Lausanne, qui est aussi gestionnaire de réseaux à travers ses Services industriels (SIL), a présenté mardi ses plans en cas de délestage (coupure totale de courant) durant l'hiver. Elle espère préserver les sites jugés essentiels à la population, mais de nombreux points d’interrogation rendent l’exercice compliqué.
Comme partout en Suisse, la capitale vaudoise est en effet suspendue aux décisions de Berne. Et comme elles tardent à venir, elle s’organise comme elle peut.
Lausanne espère que les premières économies d’énergie lui permettront d’éviter des mesures plus drastiques. Dans le cas contraire, le délestage prévoit des coupures de courant par zone.
Une liste de sites a priori préservés
Les Services industriels lausannois ont listé les sites qui devraient être a priori épargnés. Il s'agit principalement du CHUV et du centre hospitalier de Cery, d'une partie du réseau des TL dont le métro M2, de la STEP de Vidy et des stations de pompage, de l'Hôtel de police de Lausanne et du centre de la Gendarmerie vaudoise, ou encore du site de Pierre-de-Plan (réseau électrique et chauffage à distance).
Même pour ces sites, il n'y a cependant pas de garantie à 100%, prévient le municipal en charge des SIL Xavier Company. Au-delà des aspects techniques, il y a en effet des questions légales: il faut que la protection de ces infrastructures contre les coupures de courant soit confirmée par les ordonnances qui doivent être édictées par la Confédération.
Sensibiliser population et entreprises
En attendant, l’objectif de la communication faite par la Ville de Lausanne est double: inciter la population à faire des économies d’énergie et inviter les entreprises à trouver des solutions face à d’éventuelles coupures de courant.
Martine Clerc/oang