Publié

Loin des clichés, le pole sport est à l’honneur ce week-end à Lausanne

Lausanne accueille les Championnats de monde de pole sport, une discipline en plein essor
Lausanne accueille les Championnats de monde de pole sport, une discipline en plein essor / 19h30 / 2 min. / le 29 octobre 2022
Virevolter autour d’une barre métallique, loin des bars et des cabarets. Les championnats du monde de pole sport, variante gymnique de la pole dance, se déroulent jusqu’à dimanche dans la capitale olympique. Une discipline en expansion, y compris en Suisse.

Ces championnats du monde réunissent 45 pays et quelque 400 athlètes. Dans la délégation suisse, une certaine Gaëlle Gander, sacrée championne du monde en double mixte en 2019.

Après s’être essayée à la danse, la Vaudoise est tombée amoureuse du pole sport il y a une dizaine d’années. "C’est très varié, au niveau de la créativité, de la force et de la souplesse requises pour le pratiquer", relève-t-elle dans le 19h30 de la RTS.

Un sport à part entière

Le pole sport apparaît comme un sport de niche, qui trouve progressivement son public. A Lausanne, 1500 entrées ont trouvé preneur depuis le début de la compétition jeudi. Une occasion rêvée de balayer certains clichés accolés à cette pratique.

"C’est beaucoup plus que ce qu’on voit dans les bars, c’est vraiment un sport à part entière", constate une spectatrice dans les gradins, venue pour la première fois assister à un tel événement.

Chaque figure présentée par l’athlète de pole sport est strictement codifiée et scrutée par des juges. [RTS - Yoan Rithner]
Chaque figure présentée par l’athlète de pole sport est strictement codifiée et scrutée par des juges. [RTS - Yoan Rithner]

Contrairement à la pole dance, née au début du 20ème siècle dans le monde du cirque, le pole sport a pris son envol dans les années 2000. Autre différence fondamentale, chaque figure présentée par l’athlète est strictement codifiée et scrutée par des juges.

"La pole dance s’inscrit plutôt dans l’art et la culture, alors que le pole sport est régi par des points", complète Thomas Ruegger, président de la Fédération suisse de pole sports.

Ouvert à toutes et tous

Environ 12'000 personnes pratiquent le pole sport en Suisse - un petit tiers sont des hommes -, dont 300 en compétition. C’est le cas des Broyardes Amélia Bucher et Elisa Amherd. A Lausanne, toutes deux participent à leur premier championnat du monde, engagées en cerceau aérien, l’une des variantes du pole sport. "Le fait d’être suspendue dans les airs, c’est des sensations qui changent complètement de tout ce que j’avais fait avant!", s’enthousiasme Amélia Bucher.

Créée en 2009, la Fédération internationale de pole sport, elle, ambitionne d’en faire un jour une discipline olympique.

Yoan Rithner

Publié