Le canton a pour l'heure accueilli 5370 personnes venant d'Ukraine, un chiffre qui ne cesse de croître. A cela s'ajoute une hausse des requérants venus d'autres pays comme l'Afghanistan, la Turquie et l'Algérie, ainsi que la décision de la Confédération de transférer plus vite les requérants de ses centres vers ceux des cantons.
"Nous n'arriverons pas à accueillir ces personnes dans les lieux à disposition, même dans les scénarios les plus bas. Nos capacités ne sont pas inépuisables", a expliqué mardi la conseillère d'Etat Isabelle Moret, à l'occasion d'une conférence de presse avec ses collègues Rebecca Ruiz, Frédéric Borloz et Vassilis Venizelos.
Pas d'enfants dans les abris PC
Pour y faire face, le Conseil d'Etat pourrait recourir aux abris de la protection civile, à partir du 30 novembre, et pour un temps limité. Les préparatifs commencent immédiatement. Le gouvernement a décidé que ces abris n'accueilleront pas de femmes ni d'enfants, ni de personnes qui présentent des problèmes médicaux documentés.
Comme les réfugiés en provenance d'Ukraine sont constitués essentiellement de famille, cette population ne se retrouvera pas en priorité dans les centres PC. "Nous sommes parfaitement conscients que ce n'est une solution optimale. Mais nous devons éviter que des gens ne dorment dehors", a ajouté Isabelle Moret.
L'objectif est de trouver 140 places à court terme, ce qui représente deux abris, et potentiellement 400 places ensuite. Le canton entend travailler avec les communes, et trouver des espaces aptes à accueillir ces migrants durant la journée. Trente abris ont été identifiés et onze sont potentiellement utilisables.
Recherche de locaux
En parallèle, l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM) continue à rechercher des hébergements en surface, même dans des halles ou des locaux commerciaux à réaménager. Et les propositions des particuliers restent les bienvenues. Une petite moitié des réfugiés ukrainiens sont hébergés chez des particuliers, selon Erich Dürst, directeur de l'EVAM.
Le Conseil d'Etat a pris acte de la décision de la Confédération d'utiliser la caserne de Moudon pour accueillir des migrants qui viennent d'arriver sur sol suisse et sont encore en "phase fédérale". Les premiers requérants devraient arriver dans les jours qui viennent. Ils pourraient être jusqu'à 350 d'ici la fin de l'année, un chiffre ramené à 200 l'année prochaine.
furr avec ats