Depuis le milieu des années 60, la place d'Armes, entre la gare et le coeur historique de la cité thermale, a fait l'objet d'une kyrielle de projets d'aménagement, mais aucun n'a vu le jour, a rappelé Pierre Dessemontet, syndic d'Yverdon-les-Bains, mercredi devant la presse. Il était accompagné de ses quatre collègues de la majorité rose-verte.
La dernière mouture en date a été adoptée par le Conseil communal en 2019. Or il est impossible de la réaliser tel que prévu suite au préavis négatif donné par le canton en 2021, a-t-il poursuivi.
1000 places vélo
Suite à de nombreuses études, le projet a été revu à la baisse: au lieu des 1000 places de parc du projet initial, ce" hub de mobilité souterrain" comptera dès 2030 430 places pour les voitures, 160 pour les motos et 1000 pour les vélos, a-t-il annoncé.
"C'est le chemin à suivre au vu du contexte qui a fortement changé", a poursuivi le syndic. Il a évoqué un compromis "raisonnable, novateur, réalisable", tant au niveau de l'aménagement que du climat. "Nous regrettons de ne pas avoir pu embarquer tout le monde dans ce projet", a-t-il déploré.
Tuer le commerce
Le PLR Christian Weiler, seul municipal de droite d'Yverdon-les-Bains jusqu'en décembre, a en effet annoncé rompre la collégialité. Lors d'une conférence de presse convoquée peu après celle de la Municipalité, Christian Weiler dit craindre que ces nouvelles conditions n'imposent de revoir le cadre de l'accord avec le promoteur. Elles "changent la donne", en matière de rentabilité notamment, a-t-il poursuivi.
Mais surtout cette réduction massive de plus de 600 unités va prétériter les commerçants, dont la moitié de la clientèle vient de l'extérieur. "On veut soulager les poumons en tuant le coeur", a-t-il illustré. Le PLR a évoqué la possibilité d'une initiative que pourraient lancer les milieux concernés afin que la population décide du sort de ce parking.
ats/hkr