"En sa qualité de civile, la répondante n'est pas soumise au devoir de dénoncer les faits venus à sa connaissance, permettant ainsi d'établir un climat de confiance", explique la Ville.
Dans un deuxième temps, avec l'accord de la personne concernée, l'activation d'un pool de policiers en vue d'un entretien en cas de suspicion et de faits relevant d'infractions pénales pourra avoir lieu, ajoute-t-elle.
Le dispositif est activable via deux formulaires distincts disponibles sur le site www.policenv.ch: le premier pour les cas de harcèlement de rue, le deuxième pour les situations de violence, souligne la Municipalité.
Un cadre "bienveillant et sécurisant"
Dans un cadre "bienveillant et sécurisant", il permet à une personne victime ou témoin de signaler un événement de harcèlement de rue ou de violence, de pouvoir rapporter son expérience, être écoutée et reconnue dans son vécu et d'obtenir toute information utile à sa situation.
Il offre aussi la possibilité d'être orienté auprès des partenaires médicaux ou sociaux, ainsi que des structures et associations d'aide et de soutien. Si souhaité, il permet également de déposer plainte auprès d'un membre du personnel policier sensibilisé.
"A Yverdon-les-Bains, les statistiques de la criminalité sont en baisse depuis huit ans. Mais le harcèlement de rue est un fait de société", explique Marylaure Garcia, responsable de l'Observatoire de la sécurité de la police du Nord vaudois, mardi dans le 12h30 de la RTS.
Campagne d'affichage
Ce dispositif sera complété par une communication, qui a pour slogan "Harcèlement de rue, Violence. STOP au Silence", diffusée sur les réseaux sociaux, et par une campagne d'affichage, notamment dans les établissements publics de la cité thermale.
Un premier bilan sera dressé en mars 2023, un second à fin 2023 en vue d'une pérennisation du dispositif, indique la Municipalité. "Nous espérons que ce dispositif permettra à des victimes d'oser parler et à nous de les orienter. (...) Et il nous permettra aussi de dessiner les futures mesures", indique Marylaure Garcia.
Une manifestation publique sera par ailleurs organisée au premier semestre 2023, permettant un regard croisé sur l'occupation de l'espace public et une réflexion autour du sentiment de sécurité.
vajo avec ats