Un chasselas de Mont-sur-Rolle et un gruyère de Moudon à la table du gouvernement vaudois en 2023
Après une dégustation à l’aveugle de trois vins sélectionnés par l’œnologue cantonal, le gouvernement vaudois a choisi son vin d’honneur 2023. Sous les applaudissements, la ministre de l’agriculture Valérie Dittli a dévoilé le lauréat, l'AOC La Côte Premier grand cru du domaine de Autecour à Mont-sur-Rolle. Ce millésime 2021 sera servi à tous les évènements officiels l’an prochain. Pour l’accompagner, un gruyère AOP a aussi été sélectionné, celui de la fromagerie de Moudon.
Le Conseil d’Etat vaudois écoulera quelque 700 bouteilles lors de différentes manifestations, comme par exemple la cérémonie des naturalisations. Il en offrira une certaine quantité également.
Le vigneron lauréat bénéficie donc d’une belle visibilité, constate Olivier Mark, le président de l’Interprofession du vin vaudois. Mais selon lui, toute la branche profite de ce "signal très clair des autorités, par l’exemplarité". "Cela nous paraît important pour que la population comprenne qu’il y a d’excellents produits chez nous aussi, alors que les deux tiers du vin consommé en Suisse viennent de l’étranger."
Cahier des charges strict
Depuis onze ans, le Conseil d’Etat vaudois choisit donc de mettre à l’honneur un producteur particulier. La plupart des autres gouvernements cantonaux servent et offrent le vin de leur cave d’Etat, comme en Valais, au Tessin ou encore à Fribourg, dont le domaine des Faverges se situe d'ailleurs... en territoire vaudois. La Ville de Zurich sert aussi le vin de ses propriétés.
Dans le canton de Vaud, l’heureux élu doit toutefois répondre à de stricts cahiers des charges, celui de l’AOC et celui des Premiers grands crus. Seuls 22 vignerons encaveurs produisent aujourd’hui des vins de cette catégorie.
Les exigences sont aussi élevées à Lausanne. La capitale vaudoise désigne tous les trois trois ans non pas un vigneron, mais un confiseur chargé de réaliser des chocolats officiels, emballés dans une boîte originale. Cependant, les artisans de la capitale vaudoise ne se seraient pas pressés au portillon cette année selon 24 Heures. Le cahier des charges serait devenu trop contraignant.
Julie Rausis