Le canton de Vaud inaugure son site unique des centrales d'urgence

Les opérateurs qui répondent aux appels d'urgence seront désormais tous centralisés dans un même vaste espace dans les locaux du nouveau siège de l'Etablissement cantonal d'assurance (ECA) sur les hauts de la capitale vaudoise, près de la Blécherette, inauguré en 2021.

La centrale d'urgence du 118 investira ce nouvel espace d'ici un mois, suivront le 144 et la centrale téléphonique des médecins de garde (CTMG) d'ici la fin de l'été, puis le 117, et, début 2024, la centrale de Gestion coordonnée du trafic de l'agglomération Lausanne-Morges (GCTA).

Vaud devient ainsi un canton pionnier en la matière. "Ce regroupement des centrales d'urgence est inédit et d'une ampleur unique en Suisse", a déclaré devant les médias le conseiller d'Etat en charge de la sécurité Vassilis Venizelos. Il s'agit de "fournir une prestation de haut niveau pour la sécurité publique".

Unique en Suisse

Ce regroupement était voulu par le gouvernement vaudois. Le coût total s'élève à 34 millions de francs, avec un potentiel d'"économies substantielles dans le futur", a relevé Denis Froidevaux, chef du Service de la sécurité civile et militaire de l'Etat de Vaud. Un montant "marginal", selon lui, sachant que ce concept est pensé pour au moins les 25 prochaines années.

Il s'agit avant tout de faire face à un important volume d’appels et d'alarmes, environ un million par an au total pour ces différentes centrales. Un chiffre qui est augmentation constante, comme on l'a encore constaté durant les fêtes de fin d'année: les appels aux médecins de garde ont par exemple doublé.

Chaque année en moyenne, quelque 250'000 appels au 117 sont enregistrés, 135'000 appels au 118, 237'000 au 144 et 247'000 à la centrale téléphonique des médecins de garde (CTMG), auxquels viennent s'ajouter 68'000 alarmes du système Sécutel.

Partager des informations

Selon les autorités, les anciens locaux ne permettaient plus une réponse de qualité. Les différentes équipes regroupées sur le nouveau site pourront partager des informations ainsi que des moyens techniques et informatiques de pointe.

Physiquement, les opérateurs se trouveronnt dans un même grand espace ouvert, structuré par centrales et par métiers qui peuvent désormais mieux communiquer entre eux. En cas d’événement majeur, avoir toutes les équipes sur un seul site est ainsi plus efficace.

Le nouvel espace commun offre une augmentation de près de 30% de places de travail par rapport à la situation actuelle sur différents sites. Au total, environ 220 personnes travailleront pour cette nouvelle synergie.

boi avec ats