"Nous sommes face à une pollution inédite et à de nombreuses inconnues. Nous voulons avoir la vision la plus claire et détaillée possible de l'ampleur de la pollution", a déclaré devant la presse le conseiller d'Etat en charge de l'environnement Vassilis Venizelos. Il a tenu à rassurer d'emblée qu'aucune nouvelle source de pollution aux dioxines n'avait été identifiée.
Les 231 nouvelles analyses des sols menées l'an dernier ont conduit à une adaptation du périmètre concerné par la pollution et l'établissement de cartes de risque plus affinées. Elles s'ajoutent aux 209 analyses de 2021, soit désormais 440 au total.
Impact sur la santé à déterminer
Le canton a ainsi mieux cerné le périmètre de pollution: 52 nouvelles décisions de restriction et d'interdiction de l'usage des sols seront notifiées et les habitants concernés invités à suivre des recommandations sanitaires: limiter la consommation d'oeufs pour les détenteurs de poules, laver les fruits et légumes, limiter la consommation du cucurbitacées, empêcher les enfants d'ingérer de la terre, notamment. Et il a aussi promulgué de nouvelles mesures restrictives pour les chantiers quant à l'utilisation de la terre polluée.
Il faudra aussi déterminer l'impact que les dioxines ont eu sur la santé de la population. L'Office du médecin cantonal va analyser les taux présents chez un échantillon de Lausannois et Lausannoises, avant de comparer ces valeurs avec celles des autres Vaudois. Les résultats de l'étude sont attendus à l'été 2024.
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Reste finalement deux épineuses questions: comment va-t-on dépolluer les sols? Et qui va payer l'addition? La Ville, le canton et la Confédération vont mener des projets pilotes en 2023. Mais les frais restent à répartir. Le canton se bat actuellement pour que la Loi fédérale sur la protection de l'environnement soit adaptée et que ces dépollutions bénéficient d'une aide de la Confédération.
nr/kkub avec ats