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Une initiative pour un salaire minimum de 23 francs dans le canton de Vaud

Le Château cantonal Saint-Maire (au premier plan) et le Parlement vaudois. [Keystone - Valentin Flauraud]
Initiative pour un salaire minimum de 23 francs dans le canton de Vaud / Le Journal horaire / 27 sec. / le 20 janvier 2023
Un projet d'initiative exigeant un salaire minimum cantonal de 23 francs a été déposé cette semaine à la Chancellerie vaudoise. Une fois le feu vert donné par les autorités cantonales, la récolte des 12'000 signatures nécessaires pourra débuter.

Intitulée "Pour le droit à vivre dignement de son travail", l'initiative a été déposée par un comité unitaire composé de syndicats, de partis politiques de gauche et d'associations.

"Le projet consiste en deux textes: l'un constitutionnel, pour ancrer le principe d'un salaire minimum dans la Constitution; l'autre législatif, visant à introduire un salaire minimum légal cantonal à 23 francs par heure, indexé sur le coût de la vie dès le 1er janvier de cette année", écrit le comité, constitué début janvier, dans son communiqué.

"Des exemples récents d'introduction dans d'autres cantons de salaires minimums montrent qu'il est un outil efficace de lutte contre les bas salaires, l'exploitation éhontée des travailleuses et travailleurs pauvres, le dumping salarial et les discriminations salariales à l'égard des femmes", ajoute-t-il.

Environ 10% des salariés concernés

"Le projet d'initiative législative se fonde sur le modèle neuchâtelois, validé par le Tribunal fédéral et repris à Genève. Un modèle qui a fait ses preuves et qui rentre dans les compétences cantonales en matière de politique sociale", explique-t-on.

Le Grand Conseil vaudois avait rejeté en mars dernier l'instauration d'un salaire minimum à 23 francs de l'heure. La gauche avait tenté en vain de faire passer ce montant minimal. En Suisse, cinq cantons ont franchi le pas: Neuchâtel, Jura, Genève, Tessin et Bâle-Ville.

Selon le rapport social vaudois, cité dans le communiqué, en 2017, 14% des salariés du privé touchaient moins de 3930 francs par mois, gagnant donc moins que les deux tiers du salaire médian. Aujourd'hui, environ 10% des salariés seraient concernés par ces "bas salaires", selon le comité.

ats/asch

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