Parti du village de La Sarraz, le cortège est monté jusqu'au plateau de la Birette, s'arrêtant devant la fosse déjà creusée par Holcim. Des banderoles ont été déployées et une couronne mortuaire a été jetée dans la carrière par les manifestants.
Une carrière qui, avec la destruction de la Birette, va pouvoir s'étendre sur 600 mètres de long, 200 de large et 70 de profondeur.
Le TF a certes exigé que la cavité soit comblée au terme de l'exploitation, mais cela est loin de consoler les défenseurs de la colline qui dénoncent les pertes irrémédiables en matière de paysage et biodiversité.
Une députée et un prix Nobel
"Nous sommes réunis ici pour dire adieu à notre bien-aimée Birette", a déclaré Alain Chanson, président de l'Association de sauvegarde du Mormont (ASM). "Cela fait 10 ans que nous la défendons face à la voracité d'Holcim, mais le TF vient de la condamner à mort", a-t-il ajouté.
D'autres personnes se sont exprimées lors de cette "marche funèbre", à l'instar de la députée Mathilde Marendaz ou du prix Nobel de chimie Jacques Dubochet. Des membres de l'ancienne ZAD (Zone à défendre), qui avait occupé le site entre octobre 2020 et mars 2021, ont aussi pris la parole.
Si le TF a donné son approbation à l'extension de la carrière, l'avenir du site dépend également de l'initiative "Sauvons le Mormont", sur laquelle la population vaudoise devrait pouvoir se prononcer. Le texte, porté notamment par les Verts, a abouti en mai 2022. Il vise à inscrire la protection de la colline dans la Constitution vaudoise et à encourager les autorités à s'émanciper du béton.
ats/gma